Pour sa vingtième au Stade de France, le Stade Français s’est incliné contre une équipe de Clermont pourtant très brouillonne (12-20). A l’image de leur saison, les Parisiens ont réalisé une prestation médiocre.
On aurait pu espérer un meilleur anniversaire. Pour son vingtième match au Stade de France, le Stade Français a subi sa quatrième défaite de la saison à domicile et n’a jamais semblé en mesure de battre Clermont qui signe ainsi son second succès de la saison à l’extérieur après celui obtenu à Bourgoin. Tout au long de la semaine, les Parisiens avaient annoncé vouloir se faire plaisir dans un match qui n’avait d’enjeu que pour Clermont. Pourtant, les hommes de Michael Cheika sont apparus très tendus, et ce dès le coup d’envoi de la rencontre donné par James et tout de suite récupéré par les Jaunards. Malzieu était alors arrêté à cinq mètres de la ligne. Malgré l’ouverture du score sur un drop de Beauxis de plus de 40 mètres (3-0, 3e), Paris n’existait pas dans cette première période. Symbole de cette impuissance, les Stadistes n’avaient pas passé la moindre seconde dans les 22 mètres clermontois au cours des 40 premières minutes. Suite à une percée de Rougerie, auteur d’une excellente prestation, le jeu rebondissait sur l’aile droite et, après plusieurs temps de jeu au sol, Murimurivalu s’effondrait victorieusement dans l’en-but (3-7, 17e). Dominés en conquête avec notamment de nombreux ballons perdus en touche, les Franciliens subissaient la pression des hommes de Vern Cotter pourtant très maladroits et incapables d’enchaîner les temps de jeu sans commettre de grossières fautes de main. Les fautes se multipliaient de part et d’autre et, sur l’une d’entre elle, Parra permettait aux siens de rentrer aux vestiaires avec une avance un peu plus confortable (3-10, 33e).
Parisse ne peut pas tout
Inexistants pendant 40 minutes, les Parisiens recollaient grâce à une pénalité de Dupuy (6-10, 50e). Mais dans la foulée, après un nouveau renvoi mal négocié par les locaux, James déclenchait une magnifique transversale à destination de Malzieu qui profitait de l’attentisme de Phillips et Gurruchaga pour aplatir en coin (6-17, 53e). Après un second échec au pied de Dupuy, Beauxis prenait le relai pour ramener son équipe à portée de fusil des Auvergnats grâce à deux pénalités (12-17, 58e et 62e). Le demi d’ouverture parisien sauvait son camp d’un essai en rattrapant Murimurivalu à la course à la suite d’un coup de pied à suivre de Lauaki (66e). Sur cette action, le futur toulousain a prouvé que sa réputation de "faux-lent" n’était pas usurpée. Quelques minutes plus tard, Murimurivalu pensait inscrire un doublé mais, après examen de la vidéo, l’arbitre refusait l’essai du trois-quart aile fidjien pour un en-avant de Floch (68e). Une nouvelle fois le meilleur Parisien sur la pelouse, Parisse tentait bien de sonner la révolte mais il était, comme souvent, beaucoup trop esseulé. Dans les derniers instants de la rencontre, Clermont avait l’occasion d’inscrire un troisième essai synonyme de point de bonus offensif, mais, signe du manque de sérénité des champions de France, James prenait les points au pied, scellant un succès indispensable à l’ASM dans la course aux barrages (12-20, 79e). Le Stade Français, qui vit une lente agonie en championnat, peut encore sauver sa saison avec le Challenge européen et cette demi-finale à la fin du mois contre… Clermont.