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Le costume féminin à la Renaissance

Publié le 06 avril 2011 par Cameline

 

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L'humanisme de la Renaissance amena chacun à prendre conscience de son individualité, cherchant à se distinguer des autres. L'élément le plus visible se fit  par l'habillement.

Les vêtements, les tissus, les accessoires, plus raffinés les uns que les autres, étaient choisis selon la mode de son temps, mais aussi dans un souci de montrer son bon goût, et son importance en fonction de son rôle dans la société.

C'est en Italie, alors l'un des pays les plus riches, que l'on trouvait les parures les plus élégantes et les plus somptueuses.

A chaque ville italienne, Venise, Rome, Florence ou Milan,  correspondait une mode vestimentaire, dénotant le talent de ses artisans et leurs spécialités.

Parmi les étoffes les plus recherchées : " le velours et le damas, le ricello, l'alluccionato aux reflets changeants, le zendallo de soie écrue, le taffetas persan, et surtout les fabuleux brocarts grenadins ou palmés, queue de paon ou décorés d'oiseaux".(1)

Au XVe et XVIe siècles, la mode vestimentaire en France donne le ton, et les Italiennes la suivent, s'informant par les conversations, les image, et par les "poupées de France". Ce sont des figurines habillées que se passent de main en main les femmes pour connaître la mode.

Goldoni dans ses Mémoires (1785) raconte : "A l'entrée de chaque saison, on voit à Venise, dans la rue de la Mercerie, une poupée que l'on appelle la Poupée de France ; c'est le prototype auquel les femmes doivent se conformer et toute extravagance est belle d'après cet original."(2)

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 Diane de Poitiers, maîtresse de Henri II           Catherine de Médicis, épouse d'Henri II

Inversement, la mode italienne de la fin du XVe siècle, et notamment celle de Venise, a grandement influencé le costume français au XVIe siècle, lui apportant raffinement et fantaisie. Au début du XVIeme siècle en France, deux tendances du costume féminin, l'une issue des modes italiennes, l'autre de la tradition française.

Au cours de la première moitié du XVIe siècle, un accessoire important voit le jour : la vertugade, "jupon de canevas empesé recouvert d'un bas de jupe de taffetas épais et parfois cerclé d'un anneau d'osier dans le bas, ce qui élargissait la jupe dans sa partie inférieure. Sa forme était conique et elle s'attachait à la taille sur les pans de la basquine ; elle donnait au bas de la robe la forme cloche. Cette mode si peu pratique durera plus de cent ans." (3)

Les femmes de la Renaissance se doivent de paraître minces. C'est donc à cet effet qu'à partir de la seconde moitié du XVIe siècles, elles vont porter des corsets rigidifiés par des tiges de métal : le corps piqué.

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Marie Stuart : reine d'Ecosse puis reine douairière de France    La Belle Féronnière

Les chemises de jour, de plus en plus belles, sont garnies de broderies et de pierres précieuses, leurs manches s'élargissent et s'allongent. 

"La robe est en armoisin blanc ou de couleur, bordée de broderies et fendue de la poitrine jusqu'en bas, pour laisser voir la jupe en voile de damas. Elle peut être aussi en damasquette et fermée devant sur toute la longueur par des boutons en or, en argent ou en cristal.

Souvent, aussi, la robe se termine en queue ou en traîne. La robe s'arrête parfois à mi-jambe. En velours ou en satin, elle est bordée d'or ou de brocart de soie.

Le devant des manches est ouvert en deux parties que relient des rubans ou des cordonnets de soie. Dans d'autres modèles, la manche est indépendante de la robe et s'y fixe par des rubans, des cordons ou des boucles. Plus tard, on verra les manches bouffer amplement dans leur partie supérieure."(1)

  

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Claude de France et Eleonore d'Autriche : la première et la seconde femme de François 1er   

Sources :

(1) "La vie à la Renaissance", de Lia Pierotti-Cei

(2) "Mémoires de M. Goldoni, pour servir à l'histoire de sa vie et à celle de son théâtre", par Carlo Goldoni, 1787

(3) "Le costume français", par J. Ruppert, M. Delpierre, R. Davray-Piékolek et P. Gorguet-Ballesteros, 1996, Editions Flammarion

La première image représente le portrait d'Elisabeth de France, peint par Frans Pourbus vers 1615 (source Wikipédia)

Les gravures sont issues de "La mode par l'image du XIIeme au XVIIeme siècle", Edition Albin Michel, 1905 (à feuilleter sur le site La vie de nos ancêtres)

  


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