Enfin les langues se délient.Messieurs Manuel Valls, un des rares qui soit audible à Gauche de par sa franchise, et François Soulage président du Secours Catholique et que je découvre dans un entretien paru dans l’express, conviennent qu’il est nécessaire de mesurer la diversité de la population. Il est inévitable que cela passe en particulier par la connaissance des origines géographiques et des aspirations religieuses, voire de tendances ou de positionnements socioculturels. Autrement dit, les statistiques ethniques, mais en langage châtié et en élargissant le propos, il est possible de parler de décompte de la diversité ou de connaissance du multiculturalisme.Nous sommes probablement un des derniers pays démocratiques à refuser ce type d’analyse au nom du traumatisme de la « solution finale ». Sommes-nous devenus assez forts pour dépasser l’Histoire ? Sans l’oublier toutefois !Savoir le nombre de pratiquants de chaque religion permet de comprendre le besoin en lieux de culte ; connaître l’origine des populations permet d’en comprendre les aspirations et les espoirs ; mesurer la diversité est la garantie de pouvoir la respecter.De plus, cette connaissance permet de mesurer la réelle importance des groupes de pression qui se targuent d’un nombre de sympathisants actuellement invérifiables. Quelle importance numérique telle ou telle communauté ? Quelle minorité reste invisible faute de représentation ?Pour le bien de tous, il est utile de savoir pour comprendre.