Avallone : « Berlusconi a fait de la femme une marchandise »

Par Benard

Par Hubert Artus | Rue89 | 17/04/2011 | 10H22

Roman résolument anti-Berlusconide Silvia Avallone, « D'acier » fit un tabac en Italie : 350 000 exemplaires vendus l'an dernier. Chronique féminine et sociale, il illustre la prise de pouvoir de l'idéologie libérale sur la classe ouvrière italienne.

Quelque part entreKen Loach,Irvine Welsh,Pier Paolo PasolinietRobert Guedigian, il y a la jeune Silvia Avallone. Rencontre à l'occasion de la sortie de la traduction française.

« 2001 ou l'emprise de Berlusconi sur la classe ouvrière »

« Berlusconi obtient le vote de confiance au Sénat », « Berlusconi cite l'Alice de Lewis Carroll », « le président du Conseil rappelle que nous ne sommes pas au pays des merveilles et qu'il n'est pas Alice » : ainsi étaient les titres de la presse, ce 19 juin 2001, de l'autre côté des Alpes, il y a bientôt dix ans, quand Silvio Berlusconi devenait pour la deuxième fois président du conseil italien.

Mais, si en 1994 son gouvernement était tombé au bout de huit mois (suite au départ de la Ligue du nord de la coalition menée parForza Italia, le parti du Cavaliere), il allait cette fois exercer un mandat complet, jusqu'en 2006.

De sorte que c'est lors de son deuxième exercice du pouvoir que Silvio Berlusconi commença à exercer son influence sur la psyché italienne : une lame de fond ultralibérale, un décervelage en règle. Cette fois, la classe ouvrière serait emportée.

C'est pour cette raison que Silvia Avallone, qui avait onze ans à l'époque des faits, a voulu revenir sur cette période dans son premier roman, qui succède à un recueil de nouvelles paru en 2007.

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