Cette rubrique suit l’actualité éditoriale et présente les derniers ouvrages reçus par Poezibao. Il ne s’agit pas de fiches de lecture ou de notes critiques et les présentations font souvent appel aux informations fournies par les éditeurs. Une présentation détaillée des livres est accessible en cliquant sur "lire la suite...."
Fabienne Raphoz, jeux d’oiseaux dans un ciel vide augures, Editions Héros-Limite
Santiago Montobbio, La poésie est un fond d’eau marine, Editions du Cygne
Richard Wilbur, Quintessence, Editions du Frisson Esthétique
Serge Ritman, claire la nuit, L’Atelier du Grand Tetras
Olivier Deschizeaux, Sinon dans la chair, Rougerie
Patrick Chavardès, Alcôve, éditions Le Limon
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Fabienne Raphoz
jeux d’oiseaux dans un ciel vide augures
Editions Héros-Limite, 2011
20 €
L’oiseau
aussi dit
dviga avis ornis ave àe avicelus aucellus oisel aucèl aucéu acceddu ausèth ocell ocellu oxellu ucello utschi usèl lindu lind lod’de ibon langgam pispis parèvè passaro paxaro para picc hegaztin ciriklo tototl collol lau madàar manu manulete bird birdo böd burung bonge tuge unmage paùks’tis putns tsiro pùuta ptak pakshee chiriya panchhi palkh ptica pillqu gûyra guyra zog zog jag kus çûk tingmiaq fugol fugis fogal fugl fuglus Vull faagel Vogel vogel Vagel voël fowru huwalas kev labous asfur Agdid akanyoni wäf vorona ghasfur tsipor tori niao yug menuuam nokh nyunyi inyoni ennyonyi en nedge éan edn ndeke kimbiro binayshee cha chim shuvuu suntura sidha aqchi pichinku pisqo piqu kuruvi u (4èmede couverture)
Santiago Montobbio
La poésie est un fond d’eau marine
traduit de l’espagnol par Jean dif
Editions du Cygne, 2011
12 € - site de l’éditeur
La poésie est un fond d’eau marine rassemble une sélection des nouveaux poèmes de Santiago Montobbio. En présentant certains d’eux, en janvier 2011, l’écrivain hispano-mexicaine Angelina Muñiz-Huberman (Hyères, France, 1936) a écrit : « La poésie de Santiago Montobbio navigue par des mers profondes où le mot se manifeste en des ascensions subites et inattendues. Une poésie qui exprime, à la fois, son humilité et son mystère, le quotidien et l’exceptionnel, les choses simples et le territoire du sacré. Une poésie de plénitude, mais aussi d’interrogation. Retenue dans les recoins cachés des villes, mais passionnée de mouvement. Entre l’image de la vie et de la mort, le rythme et l’arythmie. Mettant le lisse et le rugueux en combinaison symbiotique. Une réflexion sur le sens de la poésie qui se répète pour s’affirmer et proposer non pas ses règles mais son insaisissable liberté. Une question permanente sur le pourquoi du mot décontextualisé qui trouve sa place précise dans chaque vers. Comme si chaque mot s’enfuyait de lui-même pour se trouver dans un nouvel espace, deviné seulement par le poète. » (4ème de couverture)
Richard Wilbur
Quintessence
Traduit de l’anglais (USA) par Jean Migrenne
Editions du Frisson Esthétique, 2011
20 €
« L’amour tendre et minutieux que Wilbur porte au réel coexiste avec la fascination de l’invisible. Sa poésie est une poésie de la profondeur toujours présente sous la surface des choses. »
Né en 1921, Richard Wilbur est l’un des plus grands poètes américains vivants. Une publication de son corpus poétique n’avait jamais pu se faire en France. La reconnaissance et le lien profond d’amitié qui le lient à Jean Migrenne ont enfin eu raison des contraintes : Quintessence, corpus poétique des années 1947 à 2004 vient de paraître.
Serge Ritman
claire la nuit
lavis de Laurence Maurel
L’Atelier du Grand Tetras
15 €
Ce livre n’est pas un recueil de poèmes : c’est un livre de poèmes qui cherche ses mélanges. Il ne s’agit pas de chercher l’hétérogène pour l’homogénéiser : les résonances ne sont pas des échos à fondre dans une voix harmonieuse mais des consonances à trouver dans une voix écouteuse. Le poème fait la vie ou n’est pas poème : les intermittences que seul le poème laisse voir créent peut-être une constellation de lucioles dans la nuit de l’existence, des cris d’amour. Peut-être sont-ce des constellations qui tantôt jouent sur une scène théâtrale, sur une toile cinématographique, sur un air de conte ou encore sur la dernière corde électrique d’Orphée. Bref, les romans d’un poème se mélangent aux correspondances et autres clins de vie : ici, Georges Bernanos et Sylvie Germain en passant par Ingeborg Bachmann et Kafka, Celan ou encore Hugo.
Ce livre cherche dans la nuit de la vie non ce qui la met au clair mais ce qui la rend Claire. Si la nuit devient belle c’est tout simplement parce que Claire est tu. L’initiale prend majuscule parce qu’avec le poème l’impersonnel et donc le commun d’une humanité en cours est au plus intime, au plus personnel, au plus propre. Il n’y a plus d’adjectif ni de nom mais seulement du verbe qui fait relation, qui copule : tu est Claire la nuit. (4ème de couverture)
Olivier Deschizeaux
Sinon dans la chair
Rougerie, 2011
12 €
Mon cœur ah mon heure de quatuor, mon or des eaux vives qui embarque pour les amériques avec un moïse en poche, toutes ce choses, tous ces reproches je me les fais car tu n’existes déjà plus, le miroir est vide, les bataillons de la mort s’unissent en un même élan, tu ne me reconnais pas et l’art des sexes creux se lovent en tes reins, charité d’éros. (p. 25)
Poezibao a également reçu du même auteur Le Soldat mort (Rougerie, 2007)
Patrick Chavardès
Alcôve
éditions Le Limon
10 €
pourquoi ne pas écrire contre soit tatouer le verbe dans la chair et se sentir aussi nu d’âme et de corps que de paroles pourquoi ne pas écrire pour retarder l’échéance (4ème de couverture)