Claude Dumont, président du WWF reçoit la Légion d'honneur en 2008
Revenons pour un second épisode sur le dernier livre de Fabrice Nicolino « Qui a tué l’écologie ? » dont nous avons parlé il y a quelques jours à l’occasion de l’annonce par Nicolas Hulot de sa candidature à la prochaine présidentielle. Et à la bande des quatre : le WWF (Fonds mondial pour la nature), Greenpeace, la Fondation Nicolas Hulot et FNE (France Nature Environnement), le WWF (Fonds mondial pour la nature), Greenpeace, la Fondation Nicolas Hulot et FNE (France Nature Environnement), le WWF (Fonds mondial pour la nature), Greenpeace, la Fondation Nicolas Hulot et FNE (France Nature Environnement).Reprenons le fil de l’entretien qu’il a eu avec Daniel Mermet dans son émission « Là-bas si j’y suis », pour évoquer à présent le cas du WWF, Fonds mondial pour la nature, premier cité. Le WWF et son fameux panda, créé en 1961 par une association anglo-saxonne de notables qui s’inquiétaient des conséquences du prélèvement sans limites sur la faune sauvage par la chasse dans les empires coloniaux de l’époque. Longtemps dirigée par le prince Bernhardt des Pays-Bas, personnage trouble s’il en est, puis par Anton Rupert, milliardaire Sud-Africain. Tous deux présentent des parcours de vie singuliers, le premier comme ancien adhérent au parti nazi, le second comme ancien militant actif de l’apartheid.
C’est ce dernier qui mit en place le système de financement d’une grande opacité qui existe encore aujourd’hui. À force de patience et de ruse, Fabrice Nicolino est parvenu à reconstituer une liste de donateurs sur les premières années d’existence du WWF. Pêle-mêle, on y trouve des gens aussi peu fréquentables que le maréchal Mobutu, le terrible dictateur zaïrois, Robert Mac Namara, ancien secrétaire à la Défense des États-Unis, ancien directeur de la Banque mondiale et principal responsable du bombardement des villes pendant la guerre du Vietnam.
En France, Charles de Chambrun, ancien député-maire Front national de Saint-Gilles dans le Gard, élu en 1986. Actuellement, le WWF international est en relation d’affaires avec les pires multinationales de la planète comme Monsanto. Avec elle, au sein d’une commission, il coopère à faire obtenir à un soja transgénique, véritable arme de destruction massive des agricultures des pays en développement du Tiers-monde, notamment en Amérique latine, un label breveté WWF de produit durable ou soutenable. De même pour les plantations de palmiers à huile servant à la fabrication d’agro-carburants sur des terres arrachées aux populations indigènes et dans un monde où plus d’un milliard d’être humains ne mangent pas à leur faim. En France, toujours, existent des partenariats avec Bouygues, avec le cimentier Lafarge. Ainsi agissent ces sociétés les plus pollueuses qui, en recourant au WWF, achètent des sortes de certificats de bonne conduite comme au Moyen Âge s’achetaient les indulgences.
Que dire par conséquent du WWF et de son plan de communication intitulé : « Urgence climat » ? Sinon qu’on a affaire là aussi à une jolie brochette d’écotartuffes.
Transcription et présentationReynald Harlaut