Placide Gaboury : Le refus d'assumer sa vie

Publié le 17 avril 2011 par Unpeudetao

Une des façons dont on refuse d'assumer sa propre vie

est d'attendre le salut d'un message extérieur.

Des phénomènes à la mode nous montrent la difficulté de voir au-delà des apparences, de percevoir celles-ci comme des voiles et peut-être des leurres. Au-delà des apparences, il y a une conscience qui unifie et qui seule peut donner sens aux choses. Derrière les apparences, tout est un. Mais ce n'est pas une unité achevée, seulement une tendance, une aspiration, une possibilité, un appel. Il serait prématuré et en fait immature de se voir déjà dans une conscience d'unité alors que les différences en nous et autour de nous n'ont pas été reconnues et explicitées. L'unité vient après la reconnaissance des différences.

Ce qui unifie, c'est  vraiment le Cœur spirituel. L'union entre les choses, le tissu indéchirable de la création que l'écologie a retrouvé, n'est possible qu'à travers un éveil du Cœur spirituel, une ouverture à l'Amour. L'égologie doit faire place à l'écologie, le sens de la séparation doit céder au sens de l'ensemble. La nécessité de retrouver le vrai sens de l'Amour, qui n'a pas besoin d'un monde parfait, d'un Age d'or, pour se manifester. Car la perfection, c'est aimer l'imperfection, aimer dans l'imperfection. La perfection, c'est l'Amour. Et aimer au milieu d'un monde qui sera toujours imparfait, c'est cela mûrir. Tu ne peux pas démontrer concrètement le monde intérieur de tes idées, de tes pensées, de tes aspirations, déceptions, rêves et projets. Tout cela demeure caché aux regards. Même chose pour tes émotions. Tu peux éprouver un amour intense, une angoisse, un chagrin, un deuil, une souffrance indicible dans le corps ou l'âme, et cela est très réel pour toi, mais pas pour le monde extérieur. Tu es vraiment le seul à savoir ce qui se passe et à quel niveau.
Jamais la science ne peut sonder ces réalités subjectives mais incontestables. Eh bien, la véracité de l'astral se situe à ce niveau, bien que non démontrable scientifiquement, elle est un fait pour les personnes innombrables qui l'ont expérimentée.

Tu ne crois pas ce que d'autres disent. Tu as raison de ne te fier qu'à ta propre expérience en ce qui concerne les choses essentielles, comme la question de l'existence de Dieu, de l'existence du Soi, de l'immortalité de ton âme, de la possibilité  de l'amour inconditionnel, de celle d'être changé radicalement.
En toutes ces matières, je suis d'accord, pas questions de croire, il faut expérimenter soi-même, c'est-à-dire arriver à voir. Mais dans les choses qui ne concernent pas ta destinée éternelle, il y a une foule de connaissances que tu ne peux vérifier et auxquelles il te faudra bien te rallier, que tu le veuilles ou non.

Telles sont, par exemple, les questions scientifiques: comment pourras-tu vérifier ou même avoir le temps et la capacité de vérifier l'existence des atomes ou le bien-fondé des lois d'Einstein, de Heisenberg, de Mach, de Belle et de Prigogine. Mais il y a aussi les connaissances des sciences humaines: les pratiques et croyances d'autres peuples, les complexes, les passions, les coups de foudre, les cauchemars, la nature et la force des rêves. Enfin, dans le domaine des phénomènes humains vérifiables mais rarement expérimentés: les tremblements de terre, les séjours dans des cavernes ou des jungles, la rencontre de revenants, la guerre, les camps de concentration, la folie, le fait d'être victime de sorcellerie ou d'un poltergeist, etc…

Toute la justice s'appuie sur des témoignages rapportés par des personnes que l'on croira, alors qu'on n'a pas vu soi-même ce qu'ils ont vu. Ce n'est, en fait, que dans le domaine de l'expérience de l'Etre qu'on ne peut se fier qu'à sa propre expérience, sans écouter personne. Mais dans les domaines psychologiques et physiques, comme le sont les régressions, pourquoi pas, si les recherches en donnent la garantie?

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