Ce serait un trait naturel des multinationales. Presque toutes (99 sur 100 pour certaines statistiques qu’il donne) sont « divisionnalisées », i.e. de quasi holdings. Le principe de construction de ces organisations est le contrôle (financier). Par conséquent tout ce qui n’est pas mesurable (dimension sociale et environnementale) n’existe pas. En outre ceux qui sont au contact avec cette réalité ignorée sont les membres des divisions, qui, par définition, n’ont pas de pouvoir.
Je ne suis pas sûr que Mintzberg ait vu juste. La cause de la situation qu’il dénonce, je soupçonne, vient de la formation du dirigeant. S’il s’est élevé dans la hiérarchie en venant du bas (comme en Allemagne), il se sera imprégné de tous les composants de son être. S’il ne connaît du monde que la finance, ou les ministères, il se comportera certainement selon le modèle de Mintzberg.
Compléments :
- MINTZBERG, Henry, Structure et dynamique des organisations, Éditions d’organisation, 1982.