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Pourquoi, cette casse du Service public de l’Education nationale.. ?

Publié le 17 avril 2011 par Perceval

En faveur, de la réduction des déficits … ? Argument aberrant  !

Il y a un an :Christine Lagarde justifiait la rigueur et confirmait ( dans un entretien au Figaro Economie)  que le déficit public devrait passer en 2011 de 8%à 6%. Pour y parvenir, cela «nécessitera de réduire de 40 milliards d’euros la dépense publique», avait-elle précisé. «Le retour de la croissance apportera mécaniquement 7 milliards» et «les mesures de relance, qui figuraient dans le budget 2010 et ne seront plus dans celui de 2011, représentent près de 16 milliards».

  • 1 – Aujourd’hui, cette relance par l’austérité publique est loin de faire l’unanimité… ! Voici, il y a quelques jours, ce que l’on écrivait, dans le New York Time ( chronique de Paul Krugman) à propos des politiques d’austérité en Europe .. :

« Qu’ont en commun tous ces événements ? Ils montrent tous que la réduction des dépenses dans un contexte de chômage élevé est une erreur.

Les partisans de l’austérité avaient prédit que la réduction des dépenses entraînerait des bénéfices rapides sous la forme d’un retour de la confiance, et qu’il y aurait peu voire pas d’effets négatifs sur la croissance et les emplois ; ils avaient tort.

Dommage alors, que ces temps-ci on ne vous prenne pas au sérieux à Washington quand vous ne faites pas allégeance à cette même doctrine qui échoue si lamentablement en Europe. »

  • 2 – Hier ou avant hier, les titres annoncent que «  L’OCDE veut voir la France augmenter ses impôts »

« La France doit mieux contrôler ses dépenses publiques, réduire les niches fiscales inefficaces et envisager d’augmenter certains impôts comme la TVA pour réduire son déficit, estime l’OCDE dans une étude publiée lundi. » ( site de TF1 ). Plus précisément : L’OCDE revoit à la baisse la prévision de croissance de la France. L’organisation confirme prévoir une croissance de 1,6% du produit intérieur brut en 2011 et de 2% en 2012.

  • 3 – Si j’affine mon analyse et mes recherches, je me rends compte que «  La dette repose sur un un mensonge : elle ne vient pas d’une orgie de dépenses publiques, mais de l’érosion organisée des recettes fiscales. Les niches et les cadeaux consentis aux ménages les plus riches et aux grandes entreprises se sont multipliés à l’infini. En empruntant sur les marchés financiers pour financer ces déficits, les États se sont encore enfoncés davantage, puisqu’ils ont dû payer des taux d’intérêts souvent excessifs. Cette dette est donc largement illégitime. »
  • 4 – Baisser les impôts : est inutile, injuste, et inefficace !

Et pourtant, l’objectif de ce gouvernement a toujours été : : la baisse des impôts – de certains impôts -

Selon le discours dominant, les prélèvements obligatoires ponctionneraient une trop grande part de la richesse nationale et décourageraient l’offre

L’impôt sur le revenu : Sa baisse, injuste et démagogique, est très politique dans ses fondements : elle marque le refus du principe distributif et s’appuie sur une présentation tronquée des données.

L’accroissement de la dette est, d’une part lié à une baisse des recettes de l’Etat dues aux cadeaux fiscaux, et d’autre part à la privatisation de la création monétaire … (1) : Voici, un schéma très parlant, qui provient d’une étude, mise en ligne par le Centre de recherche en Economie de Science-Po ( OFCE ) : (1) Muriel Pucci et Bruno Tinel ( science-Po ..)

Pourquoi, cette casse du Service public de l’Education nationale.. ?

Pour ne pas rester évasif et préciser une autre manière de redistribuer les richesses, voici ci-dessous quelques propositions fiscales,  résumées par ATTAC :

«L’élargissement de la base imposable de l’IR est nécessaire ; en supprimant les « niches fiscales », en mettant purement et simplement fin à l’avoir fiscal ou en imposant les revenus de l’épargne, ainsi que les plus-values mobilières et immobilières au barème progressif de l’IR. Une réflexion sur le caractère familial de l’IR doit être également menée car le quotient familial procure un avantage augmentant avec le revenu.

En matière de fiscalité sur le patrimoine, l’élargissement de l’assiette de l’ISF s’impose. En matière de TVA, un taux « 0 » sur les produits de première nécessité (eau, denrées alimentaires…) soutiendrait la consommation et la rendrait plus juste. Les impôts locaux doivent être également revus : leur assiette actuelle (la valeur locative) pourrait être remplacée par la valeur vénale, ce qui corrigerait mieux les injustices actuelles et prendrait davantage en compte les facultés des contribuables. Il s’agit ici de rendre le système fiscal plus juste, plus redistributif.

Au niveau européen et international, outre une meilleure coopération contre la fraude fiscale et une réelle volonté de lutter contre les paradis fiscaux, il faut prendre en considération de nouveaux besoins. Des impôts supranationaux pourraient donc être créés : impôt européen sur les sociétés, écotaxe en faveur de l’environnement, taxe de type « taxe Tobin », taxe d’aide au développement : autant de sources de financement de besoins européens et/ou mondiaux.

D’autres choix politiques feraient donc de la fiscalité un plus juste instrument d’une meilleure répartition des richesses et de financement de biens publics et de besoins sociaux. »


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