Ce n’est pas une nouveauté, ni un jeune talent, mais il est pour moi un des piliers de la BD underground américaine de 1960 à nos jours. Né à Philadelphie en 1943, son style poisseux au trait parfois tremblant reste LA référence du Comics Book made in US. Parfois comparé à Woody Allen il est irrévérencieux, considéré comme misogyne, incontrôlable et totalement désintéressé (il refusa malgré un gros cachet de dessiner une pochette des Rolling Stone dont il n’appréciait pas la musique). Créateur entre autres de Fritz The Cat (premier dessins animés pour adultes), Mister Natural (une sorte de gourou de secte). Robert Crumb est un personnage à part dans le monde de la BD.
« Crumb, grand chantre de l’underground, était, avec Gilbert Shelton, le grand spécialiste en “comic-books” de la piquouze hilarante, des volutes du shit, du sexe énorme et poilu, des mamelles colossales et du caca tous formats. Cela fit rire en son temps tous ceux qui voyaient là une revanche contre les parents, les flics, les maîtres, l’ordre établi, le bon goût, etc. Ce n’est pas nouveau. Seulement, il y a vingt ans que la vague est retombée »
— La Lettre de Dargaud en 1999.
Son style influença bon nombre d’illustrateurs encore aujourd’hui, voire même copié par quelques uns au profit d’une culture soit disant underground (version Colette…beurk…). Depuis 1993 Robert Crumb vit dans le sud de la France avec son épouse, joue du banjo et de la mandoline dans le groupe Les Primitifs du Futur, dont il signe les pochettes.
Son site officiel ICI…il y a même des tee-shirts
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