Santos avait en effet évoqué jeudi soir " ceux qui se permettent en tant qu'ancien président, d'émettre des critiques sur le travail de leurs successeurs, " qui fait implicitement référence aux nombreux reproches adressés par Uribe sur la politique de Santos depuis son arrivée à la tête de l'état colombien en Juillet 2010.
Luis Carlos Restrepo, ancien commissaire de la paix et ami proche d'Alvaro Uribe, est venu ajouter un peu de sel au débat, déclarant que "les supporters d'Uribe doivent déjà penser à trouver un nouveau champion pour l'élection présidentielle de 2014 car le gouvernement de Santos n'aura aucune chance."
Restrepo, qui s'est retiré de la scène politique depuis la fin de l'administration Uribe, lance une autre attaque incisive envers Santos: " les politiciens ont l'habitude de mentir mais il y a des mensonges impossibles à croire, comme celui de penser qu'il n'y a plus de camps des FARC au Venezuela." Le président Santos avait effectivement déclaré cette semaine que les FARC ne venaient plus s'entraîner au Venezuela, une déclaration évidemment saluée par Hugo Chavez , l'ancien ennemi numéro un d'Alvaro Uribe.
Santos était l'un des alliés politiques les plus loyaux d'Alvaro Uribe, jusqu'à l'élection présidentielle de 2010 où Santos montra une certaine indépendance par rapport à la politique droitière de Uribe. Il est probable que ce dernier envisage éventuellement de se représenter en 2014, surtout si la Colombie retombe à un haut niveau d'insécurité.