A Misrata, grande ville côtière à 200 km à l'est de Tripoli assiégée depuis près de deux mois par les forces gouvernementales, les combats ont fait au moins six morts et 31 blessés, selon des sources médicales. Une usine de produits laitiers a été bombardée samedi à l'aube. En début d'après-midi elle était toujours en flammes. "Ils essaient de nous affamer en attaquant l'usine de produits laitiers, le site de purification de l'eau", a dénoncé Jiraal, un Libyen installé en Angleterre mais revenu se battre. Selon un médecin présent sur les lieux, les rebelles ont détruit quatre chars -dissimulés dans des maisons pour éviter les tirs de l'Otan- lors de l'attaque d'un camp de l'armée régulière. Les restes de bombes à sous-munitions, dont les rebelles et l'organisation Human Rights Watch ont dénoncé vendredi l'utilisation, étaient par ailleurs visibles dans différents quartiers de cette ville. Les bombes à sous-munitions peuvent tuer ou mutiler à des dizaines de mètres à la ronde, sur le moment ou longtemps après si les sous-munitions n'ont pas explosé tout de suite. Elles sont interdites par une convention internationale depuis 2010.