Avant Fukushima, il y avait Noboru
Parcourir la filmo du réalisateur, Noboru Iguchi, est déjà un plaisir coupable. On y devine d’équivoques obsessions dont on imagine sans peine les traductions graphiques (Mutant Girls Squad, Robogeishas) voir pornographiques (Beautiful girls on the toilet – Secret Excrement). Le bonhomme n’a apparemment aucune limite dans la transgression fun, son seul credo étant de jeter des filles court-vêtues mais puissamment armées dans des situations foutraques où des ninjas flashy croisent des pervers impuissants. Evidemment, passé le côté surprenant de l’outrance désinhibé, on s’aperçoit bien vite que le sang ressemble étrangement à de la gouache vermillon (ce qui est sans doute volontaire), que le scénar a été écrit par Massimo Gargia et que les acteurs ont été recrutés dans des sanisettes. Heureusement, cela n’altère en rien le plaisir de l’orpailleur dénichant enfin une pépite après de longs mois de recherches infructueuses. Même si cette pépite a trainé dans le cul d’un ours.
Mon conseil : film réservé à ceux qui ont saisi toute la subtilité de la métaphore finale de cette chronique.
En bonus, la bande-annonce du film : cliquez ici.
Sentenza