Nous pratiquons la marche nordique au RIF depuis 4 mois, en essayant d'être assidus, une matinée par WE. "Petits nouveaux", nous nous sommes tout de même inscrits à la rando-92 de l’Écotrail parisien, non sans une légère appréhension. 10km de forêt et 10km de bitume : une grande première pour nous!
Dimanche 27 mars, 6h30.
Le réveil sonne, l’ouverture des yeux est un peu difficile. Ne pas penser au changement d’heure ; non, notre horloge biologique n’indique pas 5h30. Tout est prêt depuis la veille au soir. Les bâtons, les patins supplémentaires, l’encas, les capes de pluie… Il ne reste que l’eau à mettre dans le sac. Après un solide petit déjeuner, nous prenons le Tram 2 pour rejoindre l’arrêt « musée de Sèvres ».
Sur le quai, nous retrouvons Florence du RIF.
Au fil du trajet, quelques groupes, bâtons en bandoulière, montent dans le Tram. Nous arrivons sur l'Ile de Monsieur vers 8h00. A notre surprise, il y a déjà beaucoup de monde. Nous retrouvons nos camarades de marche du WE. Une fois le dossard récupéré et attachéavec astuce pour ne pas trouer les vêtements étanches, nous commençons les échauffements, tous ensemble.
8h30 ; c’est l’heure !
Michel précise que le groupe des 25km aura un rythme rapide, de 6km/h environ : la couleur est annoncée. Pourtant, à notre grand étonnement, près d’un quart des participants s'élance derrière lui. Le groupe des 20km, Annick en tête, se met en route, à une cadence plus modérée, autour de 5km/h. Après la première montée, nous récupérons une partie des « rapides ». Ah ! On se disait bien que Michel et ses acolytes allaient en fatiguer rapidement plus d’un !
A l’entrée de la forêt de Meudon a lieu le premier arrêt, comme prévu lors des séances d’entraînement, après une belle côte. Réchauffés, les participants tombent les vestes. On retire également les patins d’asphalte, inutiles lorsque le sol est meuble. Le déroulement de la pause technique est « original » – n’est-ce pas Sylvie ? – cependant, le groupe reste au complet. Merci à l’équipe du RIF, qui encadre l’évènement, de prendre soin de nous. Nous nous enfonçons ensuite dans la verdure, les chemins et sentiers de sous-bois. Le parcours est varié et agréable malgré une légère bruine. Le groupe s’étend sur une longue file mais le rythme reste assez soutenu, ce qui est assez impressionnant, vu le nombre de participants – Annick a vraiment réussi sa distribution de tracts. Chris (et sans doute d’autres) a déjà marché sur deux bâtons qui ne sont pas les siens mais tout va bien, pas de chute dans le peloton.
A 11h45, une pause bien méritée a lieu en milieu de parcours, avant d'entamer la partie citadine de l'Écotrail. On grignote pour reprendre des forces. Annick, en bonne chef de meute, a rapporté un énorme sac de fruits secs à partager. Elle avait apparemment prévu de nourrir toute la troupeJ
La partie la plus plaisante du trajet se termine. C’est en effet moins agréable de marcher sur le « dur » ; nous remettons donc les embouts aux bâtons. Commence alors la traversée de petits quartiers résidentiels vraiment charmants à Meudon, Issy-les-Moulineaux, et de jolis parcs. Puis on aperçoit la Tour Eiffel au loin, avant d'entrer dans Paris et de profiter d'un parcours sans trop de voiture, ce qui est finalement plutôt sympathique !
En revanche, nous croisons quelques coureurs et promeneurs d’animaux dans le parc de l’ile St Germain et de nombreux jeunes gens peints aux couleurs de clubs de sports qu’ils vont supporter dans le parc Suzanne Lenglens.
Les jambes semblent plus lourdes une fois entrés dans Paris et on dirait que la Tour ne veut plus que l’on se rapproche. La fin du parcours semble plus long… Après un (ou deux ?) petit tour sur l’île aux Cygnes, nous voici arrivés aux pieds de la Tour Eiffel, il est 13h15. Le sourire est sur tous les visages. Olivier, notre « mouche photographe », virevolte autour de nous pour prendre des clichés. Il nous impressionne par son énergie car il a couru les 80km la veille et compte donc plus 100 km dans son week-end.
La vidéo :
Après l'effort... le réconfort ! La course se termine par une séance d’étirements fort bienvenue… et bon courage à ceux qui ne les font pas pour les deux ou trois jours suivants ! Nous nous dirigeons ensuite vers la grande tente, montée pour l’occasion. On nous y remet un T-shirt au sceau de l'événement. Un casse-croûte convivial autour de grandes tables est ensuite proposé aux marcheurs. L'occasion de prolonger ce bon moment tous ensemble, en revenant sur cette belle randonnée et le ressenti de chacun. Enfin, comme il fait beau, nous repartons en marchant – sans bâtons cette fois J – le long des quais, pour finir tranquillement cette belle journée.
Annick nous a donné les chiffres de la participation en « marche nordique » à l’Ecotrail : en 2009, 11 personnes étaient au départ ; l’année dernière, on en comptait 66 et cette année, près de 150 !
Alors à l’année prochaine… En tous les cas, nous y serons !