Alice 19th,
Tome 1
de Yuu WATASE
Glénat,
2003, p. 181
Première Publication : 2001
Pour l'acheter : Alice 19th : Tome 1
Yū Watase est une dessinatrice de manga.
Elle est née dans la ville de Kishiwada,
Ōsaka, le 5 mars 1970.
Ses histoires entrent dans la catégorie
des shōjo manga et mêlent le plus
souvent humour et fantastique.
Résumé trouvé sur Bibliomania :' Un matin, Alice Séno sauve un étrange petit lapin blanc. Cet incident la rapproche de Kyô Wakamiya, le garçon dont elle est éprise... mais cela ne suffit pas pour empêcher sa sœur et ce dernier de sortir ensemble. C'est alors qu'Alice retrouve le lapin qui se transforme en fille appelée Nyozéka et apprend à notre héroïne qu'elle est une Lotis Master... Mon Avis :
' Souvenez-vous, il y a quelques mois, je me plaignais de mon inculture dans le domaine des mangas et avais demandé à Matilda de me conseiller quelques séries. La demoiselle ne s’est pas contentée d’un mail explicatif, non, elle m’a fait parvenir cinq premiers tomes, dont celui-ci. Merci à nouveau !
Après mon premier RAT en octobre, je savais que pour le suivant, il fallait que je prévois un ou deux mangas, histoire de me détendre entre deux livres remplis de pages pleines de mots. J’avais donc installé le premier tome d’Alice 19th près de moi, au cas où, et sa lecture a effectivement été divertissante !
En fait, je m’attendais à une simple réécriture moderne du Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll, mais non, pas du tout. S’il y a bien un point ou deux qui m’ont un peu déçue ; dans l’ensemble, j’ai apprécié et je n’attends que d’avoir fini cette chronique pour me jeter sur les tomes 2 et 3, d’ores et déjà dans ma PAL !
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Sa vie prend un tournant le jour où elle sauve un lapin « albinos » sur un passage piéton. Celui-ci se révèle être une sorte de « jeune fille » - appelée Nyozeka - qui apprend à Alice qu’elle a le pouvoir de maîtriser les mots car elle est un « Lotis Master » novice…
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Comme je le disais plus haut, en voyant le titre, je m’attendais à une réécriture moderne de l’histoire de la petite fille poursuivant le lapin blanc. Finalement, à part le lapin parlant, la figure de la grande sœur et le prénom de l‘héroïne bien sûr, je n’ai rien noté de similaire. Qui plus est, la Alice offerte par Yuu Watase est très réservée, contrairement à la Alice de Lewis Carroll qui plutôt du genre bavarde (et même un peu trop !)…
La première grosse moitié de ce premier tome pose les bases de l’histoire. En la lisant, je me demandais vraiment où l’auteure voulait nous emmener. Pas que l’intrigue soit difficile à comprendre mais seulement qu’à part la rencontre avec la « lapine » étrange, il ne se passe pas grand-chose. C’est à partir du moment où Alice utilise son pouvoir par inadvertance que les évènements s’accélèrent et qu’on prend la mesure de son don…
Yuu Watase nous offre une héroïne terriblement attachante car particulièrement « banale ». Pas difficile d’être touchée par cette adolescente qui se sent nulle et dans l’ombre de sa grande sœur. Son côté timide, réservé, a su me plaire et son attachement profond pour Kyô est également touchant. Celui-ci est d’ailleurs une figure masculine (quasi la seule de ce premier tome) qui me plaît. Calme, posé, protecteur… on sent qu’il y a quelque chose à creuser… Et puis, malgré tous les attraits de Mayura, c’est par Alice qu’il semble être attiré. Mayura n’est pas un personnage auquel je me suis attachée. Bien sûr, comme Alice est l’héroïne et que les deux sœurs sont en conflit, l’aînée a un peu le mauvais rôle. Je ne sais pas comment elle évoluera par la suite, mais pour le moment, elle ne m’est pas sympathique. Nyozeka la lapine est l’élément un peu « amusant » de ce volume tout en étant la figure qui révèle ses pouvoirs à l’héroïne. On ne sait rien sur cette « chose » mais on sent déjà qu’elle accompagnera Alice quoi qu’il arrive (un peu comme Luna dans Sailor Moon et Kero dans Sakura). A la dernière page, un nouveau personnage masculin fait son apparition, et vu sa dégaine, je sens déjà qu’il va me plaire !
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Oui, je le conçois, l’adolescente est censée être « moyenne » et effectivement, comparée au dessin de sa sœur, elle l’est. Je comprends parfaitement ce choix, mais je reste un peu déçue. Ce n’est pas tellement le visage de la demoiselle - qui est mignon - qui me déplait, mais plutôt son allure générale, ses vêtements. Jamais je n’aurais cru porter attention à ce point-là, mais il faut se rendre à l’évidence, le style (ou plutôt son manque) d’Alice est atroce ! Tous les autres personnages ont beaucoup de « classe », dégagent quelque chose… Alice c’est nada. Cela dit, encore une fois, si c’est voulu pour coller à la personnalité de la jeune fille, je dis chapeau, car c’est réussi ! J’espère bien qu’avec la découverte de ses pouvoirs et la prise de confiance en elle, elle va prendre du charisme et je croise les doigts pour que cela se ressente dans le dessin.
Sinon, comme je le disais, les autres personnages sont très beaux. Mayura est jolie et « fraiche », Kyô est sacrément mignon et le personnage qui fait son entrée à la dernière page s’annonce… intéressant ! Petit coup de cœur pour le dessin de Nyozeka qui oscille entre le « trop chou » et le kitsch… on ne sait pas trop si c’est humain, mais on aurait bien envie de l’avoir en peluche !
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Mis à part le dessin d’Alice et la première partie un peu lente - deux points qui ne sont finalement pas de « vrais » points négatifs -, je n’ai rien à reprocher à ce premier volume ; j’ai même hâte de lire la suite ! Alors, merci Matilda pour cette chouette découverte !
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Les Petits [ + ] : Alice est une héroïne très attachante, très touchante car « banale » ; on peut facilement s’identifier à elle. Les personnages masculins (enfin, surtout Kyô puisque l’autre n’apparaît qu’à la toute fin) sont beaux et… intéressants (mais comme souvent dans les mangas) ! On a encore très peu d’informations sur les « Lotis Master » mais cela s’annonce assez original. C’est facile à lire ; pas de problème de compréhension ou d’erreur de sens de lecture d’une vignette à l’autre. C’est une série courte (sept volumes en tout) donc je ne me ruinerai pas !
Les Petits [ - ] : Les dessins d’Alice et surtout son « allure » m’ont un peu déçue, mais je comprends le choix de Yuu Watase. Un début un peu longuet qui pose les bases ; on se demande un peu où on va. Deux points « négatifs » qui n’en sont finalement pas vraiment car sont « nécessaires », à mon avis.