Magazine Humeur

L’Afrique vue d’ailleurs

Par Basicinstinct82
Ivorian President Laurent Gbagbo, 2007

Image via Wikipedia

Le 11/04/2011, à environ 13h heure locale, telle une ruée des nuages radioactifs sur l’univers, viscéral et cathodique, des militants, sympathisants, partisans du FPI, du Gbagboïsme et du concept sordide et aberrant de l’ivoirité,  la ville d’Abidjan, la Côte d’ivoire et le monde entier, assistaient sidérés,  perplexes et inquiets, à l’arrestation de celui qui s’était auto proclamé contre le verdict des urnes, la volonté des électeurs Ivoiriens ayant apporté leur soutien à hauteur de plus de 54% à Alhassane Ouattara et celle de la communauté internationale, président de la Côte d’ivoire pour un second mandat, en l’occurrence Laurent Gbagbo, sa femme, et ses proches. Un cacique, au profil atypique, à la réflexion soudoyer par des prises de positions incohérentes, aussi bien sur le principe de la laïcité, que sur celui de l’obligation imposée aux Ivoiriens de vivre unis et indivisibles, ainsi qu’aux revendications qui lui ont values de se voir asséner, un coup d’arrêt brutal à sa carrière politique, son possible croupissement définitif dans le cachot de ses tombeurs, et une altération du tissu social par les faits et gestes, d’une élite qui s’est laissée décontenancer les agrégats de la conception Africaine de la vie en communauté et s’accrocher, à une vision rétorquée de l’avenir, en s’attardant sur des questions qui remettent en cause, l’origine du peuplement des états et le socle de leur formation, se voit embarquer dans le vaisseau de la justice locale et probablement internationale . Une arrestation qui intervient dans un contexte socio-politique particulier, naît d’un conflit qui tire ses origines autour de l’exercice du pouvoir, les critères d’éligibilités et la pérennisation de la consolidation des acquis d’une nation qui paraissait jusque là, aux antipodes, des conflits sociaux internes, de par sa propension à la stabilité et à la prospérité économique et sa position géopolitique et stratégique,  passées, au sein de la sous région Ouest Africaine. Ce pays, qui fait et continue à faire face à son destin devenu tragique, par l’entremise d’une guerre civile, fratricide, meurtrière, et d’une cruauté avoisinante les pratiques inhumaines observées en Sierra Leone, dura près de 10 ans,  et semble se solder, malgré les efforts incommensurables et in déductibles d’une volonté affichée de l’ensemble des amis, voisins et alliés , de faire taire les armes, dans ce pays, au passé fait d’éloges, au présent hypothéqué et au futur des plus prometteurs  et oeuvrer à l’ émergence, d’un terrain  de convergence entre les différents protagonistes du conflit; par une autre situation de surcroît, imprévue(le refus de Gbagbo de reconnaître le verdict des urnes et son arrestation),  avant les élections présidentielles et qui fait rejaillir une reconfiguration de l’échiquier politique, autre que celle, souhaitée, imaginée et sollicitée,   sous les auspices, de la crainte d’un vindicte non plus populaire, même si à l’opposé, la justice, est l’émanation de la légifération, qui est elle-même, l’expression de la volonté populaire, lorsqu’elle préfigure les lois. Cette situation, qui servira désormais de métaphore, pour désigner, l’arrestation et l’écartement pur et simple de L.Gbagbo de la sphère du pouvoir, compliquent les données préexistantes, quoi que laissant, libre court à A Ouattara, de jouir de la plénitude des attributs et prérogatives que lui procure, sa nouvelle fonction, une fonction que l’on aurait voulue débarrasser des affres de la guerre civile, du sang des martyrs, mais qui laisse hélas planer à présent, le doute de part et d’autre, quand à la responsabilité partagée des massacres perpétrés, vue qu’une guerre ne saurait avoir lieue, sans qu’elle ne fasse des victimes civiles et militaires.

Quoi qu’il en soit, la partie se joue en faveur de A. Ouattara, après avoir étendue son influence sur tous le pays, lequel, loin d’avoir hérité du pouvoir, sur un plateau d’argent, pour l’avoir arraché, à tonalité de coups de canon, de baïonnette et le crépitement des kalachnikovs,  a à faire face, à une situation semblable au chaos, une armée indécise à reconstituer sur quelle base et sous quelle forme?, une économie sous hémorragie, un peuple partagé entre la haine grandissante, vouée à la France, le rejet sous des formes voilées des nordistes à travers l’ethnophobbie, d’une part, et de l’autre, une composante qui croit à la renaissance de la Côte d’ivoire ou encore son acceptation au rang des pays pacifiés, sa promptitude à rattraper les régressions causées par la guerre et les aptitudes incontestablement reconnues au nouvel homme fort de la Côte d’ivoire, de palier le handicap de l’incompétence en matière de gestion économique, même si des réserves sont à émettre, quand à sa maîtrise du levier de commande politique et planter le décor d’une relance ambitieuse à tout point de vue.

Par conséquent, et au regard du dénouement que vient connaître la Côte d’ivoire et son processus d’évolution sociale et économique, A.Ouattara se doit, de souscrire à une grandeur d’esprit et d’âme, rarissime, lorsqu’il faut opérer des choix judicieux et poser les jalons d’un devenir qui préservera, à jamais, son pays d’un conflit civil, seul gage de sa repentance pour toutes ces années, passées à batailler contre ceux qui ont voulu, lui dénier ou tout au moins, lui priver de sa nationalité. Cette bataille qui le mena certes à tous les coins du globe en quête de reconnaissance et l’obligea, à se prémunir, d’armes en compagnie de sa communauté et se battre pour faire reconnaître son statut d’Ivoirien et contre sa volonté peut être, mais par la force des choses et conquérir Abidjan, auréolé et légitimé de sa victoire aux élections présidentielles, devrait lui servir de source et vivier intarissable, dans lesquels, il devrait régulièrement puiser, les plus grands enseignements de son ascension politique.

A L. Gbagbo, nul n’aurait imaginé, une fin pareille, même si le camp Ouattara, n’attendait plus céder, devant aucune de ses objections, ses manigances, ses fuites en avant et ses multiples ruses, à toujours ramener ses adversaires au seuil de l’attente et sa volonté. Tout au plus, les piges consacrées sur le sujet, devraient être, une tribune dédiée à infléchir les relents haineux, les divergences absolutistes et pourquoi pas, prévenir la discorde, le risque d’implosion et une volonté partagée de vivre en commun.

à suivre



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Basicinstinct82 190 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte