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Numéro 4

Publié le 16 avril 2011 par Mg

Tels les saisons télévisuelles sortant de leur chapeau à intervalles réguliers de nouveaux concurrents, le cinéma hollywoodien a compris que la manne littéraire pouvait offrir quelques belles récompenses au box office. L’ami (Harry) Potter peut en témoigner. Twilight l’a renforcé. Voilà donc les rayonnages pris d’assaut pour y trouver la nouvelle pépite de la jeunesse. I Am Number Four, saga plutôt SF, sorte de Roswell (la série) bis, est dans l’arrivage 2011.

Prenez un jeune lycéen, ouai, bien, tranquille, tu vois, t’as vu. Il est jeune, beau, intelligent mais pas trop, et le sera plus à la fin. Il est entouré d’un quaterback, d’une jolie blonde (ou brune, au choix), de quelques gars pas sympas, mais lui est cool. Un vieux mentor, une famille pas si réelle, une menace imminente, des champs de maïs en pleine moisson, de belles forêts pour l’écologie.. La recette est la même, nous voici en train d’explorer l’Amérique profonde, et ses mystères. Après les vampires, les loups garous et autres, nous voici en pleine science fiction. Un jeune homme, le numéro 4 de sa race d’extraterrestre humanoïde blond, est pourchassé par des grands méchants. Il déménage, rencontre une jolie blonde (la charmante Dianna Agron), repousse le méchant, et ouvre sur le 2e film. Clap de fin, on remballe. Scénarisé par les auteurs de Smallville, calibré comme un show télé de bas étage, Numéro 4 possède une assez belle absence cinématographique, rendant le grand écran aussi insipide qu’un samedi soir devant sa téloche.

Force est de constater qu’après avoir passé moultes chefs d’oeuvres à sa moulinette, Hollywood ne s’embarrasse plus vraiment des conventions et décide de fournir directement des pilotes de films, comme des pilotes de séries, au public. Pas de grande révélations ici, ni de surprises, mais une réelle déception : si le succès en librairie laissent au jeune public (cible du marketing ici) la liberté de leur imagination, c’est leur porte feuille qui est pris en otage, à coups d’acteurs glamours, d’histoire expédiée et de saga en plusieurs numéros. L’inconsistance du film fait peine à voir, autant dans son manque d’initiatives que dans sa réalisation fadasse. Si DJ Caruso ne mixe plus vraiment (humour), on est étonné de le voir se contenter de ça après deux bons essais de thriller (Paranoiak, L’Oeil du Mal). Devenu éxécutant de bonne grâce, il a du se faire avoir par la présence de monsieur Spielberg à la production. Une vraie déception donc, et une confirmation ; on manque de scénarios originaux.

Un indice évident, il y a Timothy Olyphant dans le film. Ce qui devient une habitude ; à chacune de ses apparitions, le film est mauvais.


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