Je sens déjà l'exasperation de la moitié des gens qui vont arriver sur cette page et dire "oh putain, c'est pas vrai qu'il est reparti pour nous saouler avec Lady Gaga". Et bien si. Autant le dire, je n'etais pas enthousiasmé par Born This Way, j'etais resté plutot discret, le morceau etait pas mal, mais ça ne m'avait pas retourné. Autant dire qu'avec ce 2e single extrait du futur album, c'est tout autre chose. Attention chef d'oeuvre. je pèse mes mots.Tout le monde cherche le son pas trop mechant pour passer en radio, c'est un fait. Le moins agressif sera le mieux. C'est d'ailleurs assez drole de voir débarquer un nouveau titre de Justice ou un nouveau Sebastian tous deux polissés à l'extreme, lisses comme un galet au bord de l'eau, afin de passer le cap de la musique de pub ou de la radio. L'underground musical, la pointe extreme de la hype se fait gentille pour rentrer dans les oreilles de 2011. Du coup ça devient assez excitant d'entendre les couplets de Judas, et de se rendre compte que l'artiste la plus mainstream au monde, balance un instru brute, sale et tendu comme single imparable.Alors oui, il y a du clin d'oeil a Bad Romance, mais là ou ce dernier rentrait dans les canons bien définis de la dance, là c'est autre chose. Le couplet est fracassant, un riff synthétique quasi metal ( oui ce n'est pas Slayer, mais on est loin de Katy Perry) et soutenu par une rythmique de panzer division, sans fioriture et crasseuse à souhait. Puis arrive le moment qui fait froid dans le dos aux détracteurs, le moment qui dégouline, le refrain, génial, putassier comme il faut, calibré pour mettre à ses pieds toutes les radios du monde, tout droit sortie d'une boite de nuit italienne des 80s squatté par Turatti et Baby Records. C'est de la pop, de la vraie, mais de la pop violente. Les gimmiks de voix en sortie du refrain rappellent eux aussi les meilleurs moments des sales titres des 80s qu'on refusait d'ecouter mais qui restaient dans la tête : oui vous ferez aussi "OhohoOOOOHHHohohoh i'm in love with..." le matin sans vous en rendre compte.Alors voila, vous allez raler, vous ne voudrez pas, vous direz que j'exagere sacrément parce que c'est vraiment de la soupe comme les autres, et bien non. Tendez l'oreille, incultes personnages que vous êtes, ecoutez, mettez ça a fond dans la casque. Y'a pas de Britney, y'a pas de Pink, y'a pas de Katy Perry ici. Moi qui m'enervait sur les prods dance au kilometre, je suis content que Gaga vienne me donner tort. Ce titre est sale, de mauvais gout, crasseux, beau, efficace, dansant, violent, doux et brute. il te brosse dans le sens du poil et te le retourne la minute d'apres. J'aime quand la pop est comme ça, qu'il y a un twist, que ça ne ressemble pas exactment a ce que l'on voudrait et que tout n'est pas mort au royaume de la musique de masse.
Je sens déjà l'exasperation de la moitié des gens qui vont arriver sur cette page et dire "oh putain, c'est pas vrai qu'il est reparti pour nous saouler avec Lady Gaga". Et bien si. Autant le dire, je n'etais pas enthousiasmé par Born This Way, j'etais resté plutot discret, le morceau etait pas mal, mais ça ne m'avait pas retourné. Autant dire qu'avec ce 2e single extrait du futur album, c'est tout autre chose. Attention chef d'oeuvre. je pèse mes mots.Tout le monde cherche le son pas trop mechant pour passer en radio, c'est un fait. Le moins agressif sera le mieux. C'est d'ailleurs assez drole de voir débarquer un nouveau titre de Justice ou un nouveau Sebastian tous deux polissés à l'extreme, lisses comme un galet au bord de l'eau, afin de passer le cap de la musique de pub ou de la radio. L'underground musical, la pointe extreme de la hype se fait gentille pour rentrer dans les oreilles de 2011. Du coup ça devient assez excitant d'entendre les couplets de Judas, et de se rendre compte que l'artiste la plus mainstream au monde, balance un instru brute, sale et tendu comme single imparable.Alors oui, il y a du clin d'oeil a Bad Romance, mais là ou ce dernier rentrait dans les canons bien définis de la dance, là c'est autre chose. Le couplet est fracassant, un riff synthétique quasi metal ( oui ce n'est pas Slayer, mais on est loin de Katy Perry) et soutenu par une rythmique de panzer division, sans fioriture et crasseuse à souhait. Puis arrive le moment qui fait froid dans le dos aux détracteurs, le moment qui dégouline, le refrain, génial, putassier comme il faut, calibré pour mettre à ses pieds toutes les radios du monde, tout droit sortie d'une boite de nuit italienne des 80s squatté par Turatti et Baby Records. C'est de la pop, de la vraie, mais de la pop violente. Les gimmiks de voix en sortie du refrain rappellent eux aussi les meilleurs moments des sales titres des 80s qu'on refusait d'ecouter mais qui restaient dans la tête : oui vous ferez aussi "OhohoOOOOHHHohohoh i'm in love with..." le matin sans vous en rendre compte.Alors voila, vous allez raler, vous ne voudrez pas, vous direz que j'exagere sacrément parce que c'est vraiment de la soupe comme les autres, et bien non. Tendez l'oreille, incultes personnages que vous êtes, ecoutez, mettez ça a fond dans la casque. Y'a pas de Britney, y'a pas de Pink, y'a pas de Katy Perry ici. Moi qui m'enervait sur les prods dance au kilometre, je suis content que Gaga vienne me donner tort. Ce titre est sale, de mauvais gout, crasseux, beau, efficace, dansant, violent, doux et brute. il te brosse dans le sens du poil et te le retourne la minute d'apres. J'aime quand la pop est comme ça, qu'il y a un twist, que ça ne ressemble pas exactment a ce que l'on voudrait et que tout n'est pas mort au royaume de la musique de masse.