Le flingue du viandard, c'est plus qu'un flingue. C'est plus qu'une béquille. C'est un prolongement de lui-même, une extension, un appendice. Le fusil, c'est comme la 2ème bite du chasseur, ce qui lui permet d'exprimer une virilité bien défaillante.
Toucher à l'arme d'un chasseur, c'est l'atteindre dans sa dimension intime. Quant à la lui retirer, c'est impensable. Cela relève de la castration.
La racaille verdâtre peut tout supporter, les quolibets comme la taule, mais la confiscation du flingot, non...
Le 20 décembre 2009, du côté de Matha, en Charente-Maritime, un chasseur avait dégommé proprement un collègue, lui distribuant exactement 97 plombs (sur les 499 que comptait la cartouche, faut être précis bordel !) dans le corps, surtout au niveaux des noeuils, le rendant ainsi quasiment aveugle.
Le tireur très maladroit (il croyait tirer un faisan levé par son clébard) passait cette semaine devant le tribunal pour répondre de ses actes.
Il a été engueulé (on ne tire jamais en direction d'une haie, d'un buisson et à hauteur d'homme) comme d'hab'. Les consignes de sécurité, c'est du pipi de chat, c'est pas ça qui va les réveiller la nuit.
C'est quand les réquisitions du vice-procureur sont tombées que le flingueur a commencé à blêmir.
900 € d'amende ? Rien à foutre !
Retrait du permis de chasse ? Pfff...Je m'en sors bien !
Confiscation du fusil ? Aaargghhh ! Ma vie est foutue !
Son avocat a fait des pieds et des mains pour que le jouet lui soit restitué.