16 avril 2011
Il y a de nombreuses façons de mourir mais certaines sont plus terrifiantes que d'autres... Malgré le grave désaccord qui menace leur couple, une découverte macabre force Sara, médecin légiste, et Jeffrey, le chef de la police, à travailler ensemble : une jeune fille est retrouvée morte, les traits marqués par la souffrance de ses derniers instants. Comble de l'horreur, elle était enceinte et a été enterrée vivante... Pourquoi les petites villes cachent-elles les secrets les plus noirs ?
Un polar aux multiples rebondissements, que j'ai lu assez rapidement, mais qui m'a laissé une impression mitigée. Tout d'abord, je ne connaissais pas cette auteur et c'est en me renseignant que j'ai compris que ce livre était en fait la suite de plusieurs autres (Mort aveugle, Au fil du rasoir, A froid, Indélébile), dans lesquels interviennent les mêmes personnages principaux. Ce qui fait que j'ai eu un peu de mal à situer les uns et les autres et à décrypter l'histoire de chacun et les liens qui se sont tissés entre eux, qui bien évidemment interfèrent sur leurs sentiments au moment de l'histoire, et donc sur l'action.
Si cette action est vraiment sans relâche, de même que le suspense qui s'étire jusqu'aux dernières pages, j'ai eu du mal à aimer les acteurs de cette histoire assez abominable. Le couple, lui flic et elle médecin légiste qui découvre le premier cadavre, est enchevêtré dans sa propre histoire et des digressions à mon goût sans intérêt ralentissent l'enquête en elle-même. De même pour les personnages secondaires (la mère, la soeur), dont on parle dans un ou deux chapitres et dont il n'est ensuite plus question. Certains dialogues ou situations m'ont semblé totalement surréalistes, ainsi le chef Tolliver qui redoute d'avoir une hépatite, mais ne fait pas les tests et sa compagne qui elle, à contrario, n'ose plus le toucher de crainte d'être aussitôt contaminée... Les femmes sont de plus peu aimables dans ce roman : ou bien faibles, battues et soumises, ou bien un peu hystériques et plutôt fatiguantes...
Par contre, j'ai trouvé très intéressante la description de cette famille figée dans ses croyances et ses certitudes, au point de se voiler la face et de supporter sans oser broncher des situations tout à fait anormales. De même que les réactions de ces femmes battues qui n'arrivent pas à quitter leur bourreau et leur trouvent toutes les excuses, phénomène que l'on retrouve bien malheureusement partout, et pas seulement dans l'Amérique profonde dans laquelle se déroule l'action. Je pense cependant que les caractères décrits sont bien représentatifs des habitants de ces petites villes perdues au fin fond du pays, étriqués, mesquins, petits... pas passionnants en somme, mais tentant tant bien que mal de vivre la vie qui se profile devant eux, et qui n'a rien de très exitant...