Le FBI a lancé une vaste opération policière chez PokerStars.com, Full Tilt Poker et Absolute Poker. Onze dirigeants ont été accusés de fraude bancaire et de blanchiment d'argent devant un tribunal de New-York. Deux d'entre eux ont déjà été arrêtés.et on ignore si des dirigeants d'Absolute Poker, dont l'ex-chef de Kahnawake, Joe Norton sont du nombre des personnes recherché par le FBI. Ces sites de poker en ligne et leurs propriétaires sont accusés d'avoir fait affaire avec des banques étrangères afin de contourner la loi. En 2006, le Congrès des États-Unis a adopté la Unlawful Internet Gambling Enforcement Act (UIGEA) qui rendait les jeux d'argent en ligne illégaux.
Il semble que l'Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), l'organisme international qui gère les noms de domaine, a accepté la demande de saisi du site de jeu PokerStars.com qui, tout comme Absolute Poker, est hébergé à Kahnawake.
Le gouvernement américain obligeait déjà les banques et les compagnies de crédit à bloquer les transactions financières des joueurs en ligne. La mise en application de l'UIGEA a rendu hors la loi les opérateurs de jeu en ligne qui continuent à opérer sur le territoire américain sans permis.
Une opération policière prévisible
Ce coup de filet des autorités américaines était prévisible puisque ces compagnies faisaient déjà l'objet d'une grande attention de la justice américaine qui avait déjà poursuivi quelques dirigeants de sites et des fournisseurs de portefeuille électronique tel que Allied Wallet. En septembre dernier, le gouvernement américain avait, pour la première fois poursuivie une banque, la Goldwater Bank, pour avoir traité des transactions financières destinées à des joueurs de Pokerstars.com.. Le procureur du Southern District de New York avait ainsi obtenu un peu plus de 733,000$ de dédommagement de cette banque. Ce n'est donc pas la première fois que PokerStars éprouve de la difficulté en sol américain. L'American Gaming Association (AGA) accuse PokerStars d'être devenu le leader mondial du poker en ligne aux États-Unis grâce à son non-respect de l'Unlawful Internet Gambling Enforcement Act.
Lotoi-Québec et le lobby des casinos en dur aux Éats-Unis ont de quoi se réjouir...
Le succès des sites tel que celui de Loto-Québec (Espacejeux) dépend en grande partie de la volonté des gouvernements de réguler l'offre de jeu en ligne. Pour Loto-Québec, la fermeture de ces sites est, assurément, une bonne nouvelle, puisque Espacejeux n'était pas en mesure de compétitionner avec PokerStars.com ou FullTilt.
Frank Fahrenkopf, président de l' American Gaming Association a déclaré dans une entrevue à eGaming Review que les sites qui avaient continué à prendre des paris américains après le passage du l'UIGEA ne seraient pas autorisés à déposer des demandes d’agrément afin d’opérer dans un marché américain régulé. Cette déclaration visait tout particulièrement PokerStar qui est accusé de concurrence déloyale par Bwin et PartyGaming.
La grande question pour l'industrie du poker en ligne est de savoir lesquelles des salles de poker pourront recevoir une licence leur permettant d'opérer aux États-Unis. PokerStar pourrait voir ainsi ses demandes de licences rejetées de facto pour n'avoir pas respecté la UIGEA.
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