Sarkozy, ce sont les chiraquiens qui en parlent le mieux…

Publié le 03 février 2008 par Nico2312
image : timeo
Ça y est c’est fait !!! Depuis que la France et l’Europe vu la nationalité de la mariée, attendaient fébrilement cette annonce : Nicolas Sarkozy s’est en un peu rapproché de son rêve de strass en épousant une membre de la grande famille du showbiz qui brille en la personne de Carla Bruni. Nulle doute que ces noces, célébrées à l’Elysée vont mettre du baume au cœur de millions de Français qui ont de quoi se sentir cocus depuis le 6 mai 2007, date à laquelle ils avaient crus voter pour le candidat du pouvoir d’achat (le leur et non pas uniquement le sien).
Bien sûr les esprits chagrins ne peuvent s’empêcher d’essayer de gâcher la liesse populaire d’une intensité qu’on avait pas connu depuis le mariage du Dauphin et de Marie-Antoinette, en faisant leurs gorges chaudes des mauvais sondages qui e succèdent à un rythme effréné. Mais Claude Guéant, le secrétaire général de l’Elysée (qui en d’autres temps aurait veillé au petit et au grand levé du roi à Versailles) rappelle ces cassandres gauchisants à la réalité : ces sondages, loin d’être négatifs, expriment au contraire qu’"il y a une impatience qui se manifeste, c'est vrai. Mais il y a aussi une confiance très importante qui se maintient. La soif de changement reste intacte dans notre pays, à des niveaux très élevés". Et d’ajouter, sans rire (ce qui est une performance) : "il faut en être conscient, plus on fait de changement, plus les Français attendent des résultats. Il faut un certain temps pour faire les choses, il n'y a pas de baguette magique". Si après cela le bon peuple n’est pas rassuré, il n’a plus qu’à manger de la brioche…
Que la piétaille inculte doute par instant du génie de son président passe encore, puisque comme le disait Polpot "un peuple ça s’éduque". Mais quand les attaques, perfides, viennent des chiraquiens, la cour sarkozienne ne sait plus trop quoi répondre. Il faut dire que sous ses allures de nouveau "Sage" et ses airs de ne pas y toucher, Jean-Louis Debré a sorti la grosse artillerie. D'une première salve il exécute Claude Guéant et Henri Guaino : "je suis peut être un peu ringard mais pour moi un conseiller c'est quelqu'un qui ne s'exprime pas publiquement et ne cherche pas à exister médiatiquement". La deuxième attaque vise ensuite directement Nicolas Sarkozy au cœur : "à partir du moment où vous avez reçu une mission du peuple, quelle que soit cette mission, il y a une certaine tenue à avoir. L'autorité de l'Etat et la légitimité conférée par le peuple supposent une certaine retenue et une certaine dignité dans la fonction". Et d'ajouter qu’"il faut faire attention à ne pas désacraliser les fonctions officielles, quelles qu'elles soient, quel que soit le titulaire. Il faut éviter toute dérive. Nos institutions confèrent un certain statut. Il ne faut pas abandonner ce statut", avant de conclure par la comparaison assassine : "aussi bien de Gaulle que Pompidou, Giscard, Mitterrand ou Chirac ont eu une certaine conception du rôle de président de la République. Cette conception était avec une certaine retenue"…
Il est simplement dommage que la seule vraie opposition politique crédible vienne du président du Conseil constitutionnel, alors qu’un soi-disant grand parti de gauche de gouvernement est censé loger rue de Solferino…