Parmi ses romans, l'on peut distinguer notamment une série de portraits intitulée Les trois bandits, trilogie consacrée aux brigands célèbres : Cartouche, Mandrin et Vidocq (publiés entre 2006 et 2007). C'est le dernier tome que je vais vous présenter aujourd'hui.
Robert Laffont, 378 pages
Mon avis : écrivain et historien de qualité, Michel Peyramaure est avant tout un formidable conteur qui parvient à faire transporter le lecteur dans sa propre imagination. Le roman restitue pleinement le personnage dans son histoire réelle.
Outre la vie incroyable de Vidocq, le roman est un témoignage fort intéressant sur la police et les moeurs criminels du XIXe siècle.
François Vidocq est digne d'un personnage de roman. Jeune homme à tendance impulsive, il est surtout épris de liberté, il aime les femmes et les duels. Il tombera entre les mains de la justice pour des petits délits qui vont cependant entacher durablement sa réputation. Ses ennemis sont partout : dans la pègre mais aussi au sein du pouvoir. Cela ne l'empêche pas d'être enthousiaste des nouveaux gouvernements, qu'il s'agisse du Consulat, de la Restauration ou de la Deuxième République (1848-1852). Il sera néanmoins très critique envers le régime du Second Empire et Napoléon III.
François Vidocq meurt en 1857, âgé de quatre-vingt-deux ans. Escroc, forçat puis infiltré, il bouleversera, avec un talent certain, la brigade de Sûreté de Paris avant de se mettre à son propre compte en créant en 1833 la première agence française de détectives privés.
Ne souhaitant pas vous en dévoiler davantage, je vous recommande cette très belle découverte littéraire et biographique.