On n’enchaîne pas les ados aux arbres, même pour leur faire avouer leurs crimes
Résidant d’un centre éducatif renforcé, un jeune mineur de 17 ans a été amené dimanche à la brigade de Saint-Genest-Malifaux (42) par son éducateur qui a retrouvé dans ses affaires des objets volés. Pas de quoi fouetter un canard. Mais l’affaire se corse quand le jeune homme refuse de montrer au gendarme le lieu du cambriolage, et nie même d’y avoir participé.
Le « tree » sélectif
« Une altercation a eu lieu avec le chef de patrouille et ce dernier a décidé de l’emmener dans un bois », selon le procureur. Malgré les tentatives de ses deux collègues de l’en dissuader, il menotte le garçon à un arbre pour tenter de lui faire avouer son méfait. « Tout cela a duré moins de cinq minutes. Il y a eu des violences minimes. Mais ce ne sont pas des procédés tolérables », déclare M. Regnauld.
Le gendarme de 38 ans a été suspendu et placé en garde à vue dimanche. Il comparaîtra dans les prochaines semaines devant le tribunal correctionnel de Saint-Étienne pour violences par personne dépositaire de l’autorité publique, a précisé le Procureur de la république, toujours Jean-Daniel Regnauld.
Yann Sokamessou