Aucune tendance n’est clairement définie, l’anémie des flux sur les marchés d’actions est entretenue depuis quelques temps par l’attentisme des investisseurs, qui restent globalement peu investis.
Le seuil psychologique des 4.000 points semble rompu à la baisse, nous nous acheminons désormais vers les 3.950 points. Ce reflux est lié à la surpondération de l’indice en valeurs bancaires, sur lesquelles pèsent d’une part les pressions réglementaires (durcissement quant aux fonds propres), d’autre part la détérioration de certaines dettes d’états périphériques.
Les spreads de taux des dettes grecque et portugaise se sont de nouveaux élargis, ces pays empruntant respectivement à plus de 13 et 9 % (taux à 10 ans). De telles conditions de refinancement rendent quasi inévitable une restructuration de leur dette… Et la hausse des taux directeurs par la BCE la semaine dernière, apparaît là comme un poids supplémentaire : cette mesure a certes apaisé les inquiétudes liées à l’inflation dans les pays moteurs de l’Europe (Allemagne en tête), mais elle accentue les difficultés des pays périphériques en renchérissant le coût de l’argent, donc la valeur de leur dette.
L’ensemble des analystes prévoient trois hausses consécutives des taux par la BCE, pour atteindre un niveau de 2,50% mi 2012. L’impact de cette anticipation sur l’euro sera important. L'euro va mécaniquement s’apprécier, tout au moins jusqu’à ce que la Fed élève à son tour ses taux directeurs et réengage le renforcement du dollar. Aujourd’hui, la parité à 1.4440/1.4460 constitue encore un support de résistance. Mais ce seuil devrait rompre à la hausse, auquel cas l’euro pourrait aller tester les 1.50$.
Fabrice Cousté, directeur de CMC Markets
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