La culture joue un rôle important dans la vie quotidienne des citoyens européens, et les statistiques permettent d’illustrer les comportements culturels au sein de l’UE ainsi que les contacts interculturels. Combien y a-t-il d’étudiants en arts dans l’UE ? Combien l’UE compte-t-elle d’écrivains et d’artistes ? Les prix des biens et services culturels ont-ils augmenté plus vite que la moyenne au cours des dernières années ? Quel pourcentage de la population dans l’UE lit un livre ou un journal dans une langue étrangère ?
Des réponses à ces questions et à bien d’autres sur la culture se trouvent dans la publication « Cultural Statistics » d’Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne. Cet ouvrage inclut des chapitres sur l’emploi culturel, les entreprises et le commerce extérieur, les dépenses culturelles et la participation à la vie culturelle, ainsi qu’un chapitre sur les sites culturels et les musées.
Plus fortes proportions d’étudiants en arts au Royaume-Uni et en Irlande
La place de la culture dans la société européenne peut être vue sous différents angles, tels que le nombre de personnes travaillant comme écrivains ou artistes, le pourcentage d’étudiants en arts parmi les élèves de l’enseignement supérieur ou l’importance du commerce extérieur de biens culturels.
En 2009 dans l’UE27, 1,5 million de personnes ont travaillé en tant qu’écrivains ou artistes, soit 0,7% de l’emploi total. Les plus grands nombres ont été observés en Allemagne (330.000), au Royaume Uni (200.000), en France (180.000), en Italie (120.000), aux Pays-Bas (110.000) et en Espagne (100.000). Parmi les États membres, la proportion d’écrivains ou d’artistes dans l’emploi total a varié de 0,1% en Roumanie à 1,5% en Finlande et en Suède.
Au cours de l’année académique 2007/2008, 725.000 étudiants, soit 3,8% de l’ensemble des étudiants de l’enseignement supérieur dans l’UE27, ont étudié les arts, les pourcentages les plus élevés étant observés au Royaume-Uni (6,8%), en Irlande (6,6%), en Finlande (5,6%) et à Chypre (5,5%).
Les biens culturels représentent une plus grande part des exportations de l’UE que des importations. En 2010, 0,6% des exportations de biens de l’UE27 avec le reste du monde et 0,4% des importations étaient des biens culturels. En pourcentage de leurs exportations totales, le Royaume-Uni (1,8%), l’Estonie (0,7%), la France, Chypre, la Lettonie et l’Autriche (0,6% chacun) ont été les principaux exportateurs de bien culturels, tandis que l’Autriche (0,9% de biens culturels dans les importations totales), l’Irlande et le Royaume-Uni (0,8% chacun) ainsi que la Grèce et Chypre (0,7% chacun) ont été les principaux importateurs.
Augmentation du prix des livres plus faible que la moyenne au cours des cinq dernières années
Dans l’UE27, en ce qui concerne les prix des biens et des services culturels (tels que les musées, concerts, etc.), le prix des journaux (+17,5%) et le prix des services culturels (+13,3%) ont enregistré une hausse plus forte que l’indice global (+11,9%) entre 2005 et 2010, alors que le prix des livres (+6,5%) a moins augmenté.
Niveaux de contacts interculturels plus fréquents au Luxembourg, en Suède, au Danemark, à Malte et aux Pays-Bas
Les contacts interculturels ont été analysés dans une enquête d’opinion publique Eurobaromètre. Cette étude montre que dans l’UE27 en 2007, 27% des personnes âgées de 15 ans et plus avaient voyagé à l’étranger au moins trois fois au cours des trois dernières années, 22% avaient un membre de leur famille vivant dans un autre pays européen et 15% dans un pays non-européen, 19% regardaient souvent la télévision ou des films en langues étrangères, 9% lisaient des journaux en langues étrangères et 7% des livres étrangers dans leur langue originale. À l’opposé, un quart (27%) des personnes interrogées déclaraient n’avoir eu aucun des contacts interculturels mentionnés dans l’enquête.
La proportion de contacts interculturels variait fortement selon les États membres. Le Luxembourg arrivait en tête pour les programmes télévisés et les films (80%) regardés en langue étrangère, ainsi que les livres (49%) et les journaux (71%) lus dans une langue étrangère. En dehors du Luxembourg, la Suède, le Danemark, Malte et les Pays-Bas enregistraient le plus faible pourcentage de personnes interrogées déclarant n’avoir aucun des contacts interculturels mentionnés.