La Chine projette la construction d’une nouvelle « Route de la soie » qui passera par l’Asie Centrale et se poursuivra jusqu’en Europe, facilitant ainsi le transport et le commerce.
Ce projet, qui devrait coûter 4,3 milliards de yuans ($660 millions), est décrit comme étant la première voie express à traverser le plateau du Pamir et à offrir un accès à l’Asie centrale. La voie express Kashgar-Erkeshtham qui sera bientôt construite est une section de la nouvelle ligne proposée entre l’Asie et l’Europe. La route, dans sa partie chinoise, commencera à Lianyungang, dans la province du Jiangsu, dans l’est du pays, puis se dirigera vers Xi’an, dans la province du Shaanxi, dans le nord-ouest, avant d’arriver dans la région Autonome ouïghour du Xinjiang. La route proposée passera ensuite par le Kirghizistan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan, le Turménistan, l’Iran et la Turquie.
La Chine a également proposé deux autres liaisons routières entre la Chine et l’Europe, une passant par le Kazakhstan et la Russie, et l’autre traversant le Kazakhstan via la Mer Caspienne.
D’après les experts, ce sont les barrières comme les barrières techniques et les problèmes liés aux taxations et aux douanes qui font que la plupart des marchandises que la Chine exporte vers l’Europe sont transportées par mer.
Le commerce de la Chine avec les pays d’Asie Centrale a été multiplié par cinquante lors des 17 années qui ont séparé 1992 et 2008. Le volume de commerce entre la Chine et les cinq pays d’Asie Centrale se montait à $527 millions en 1992 ; il était de $25,2 milliards en 2008.
Pour faciliter les communications et le commerce, la Chine prône aussi une liaison ferroviaire qui partirait de la région autonome ouïghour, en Chine, puis passerait par le Tadjikistan, le Kirghizistan et l’Afghanistan avant d’arriver en Iran. La voie ferrée serait ensuite divisée en deux routes, une menant en Turquie, et l’autre menant en Europe.