L’Association Marocaine des Ingénieurs de Supelec au Maroc, qui regroupe actuellement plus de 50 diplômés de l’Ecole SUPELEC de Paris, a organisé le 8 avril dernier, à Casablanca, une demi-journée de réflexion sur le « Financement des Infrastructures Energétiques ». Lors de cette conférence, les intervenants ont traité des problématiques de l’ingénierie financière dans un contexte d’accroissement spectaculaires des besoins énergétiques mondiaux, d’une restructuration du panorama énergétique avec l’intégration des Plans Solaire et Eolien et enfin, à travers l’apport des fonds de Private Equity dans la mise à niveau industrielle et technique des Petites Moyennes Entreprises, dans leurs relations avec leurs grands donneurs d’ordre et pour faire face à la concurrence internationale.
M. Charafi, de la Société Financière Internationale (Filiale de la banque Mondiale qui appuie les financements d’infrastructures dans les pays en Voie de Développement), fort de son expérience de plusieurs années dans le financement de projet a expliqué comment le financement de projets d’infrastructures énergétiques notamment celles-liées aux énergies renouvelables étaient confrontées à des défis tels que le manque de visibilité sur la pérennité de la ressource naturelle première, les enjeux technologiques liés aux équipements, M. El Kabbaj d’un important fonds de la place a insisté, lui, dans le contexte marocain, aux besoins de financement extrêmement importants pour mener à bien les Plans Solaire et Eolien et la nécessité de mobilisé des financements divers : fonds propres et dettes, publics et privés. Enfin, Messieurs Amrani et Sebti ont présenté le rôle des fonds de Private Equity dans le processus de restructuration des PME marocaines avec le cas particulier du rachat de la filiale batteries de Nexans Maroc à la suite d’une restructuration par ALMAMED, fonds d’investissement marocain pour donner naissance à ALMA BAT, opérateur industriel autonome avec des capacités de production renforcées, un outil industriel mis à jour et des perspectives de développement certaines.
Les ingénieurs marocains de Supelec entendent contribuer aux problématiques nationales et leur ambition est d’ouvrir un réel débat et de mener une réflexion profonde sur les besoins en investissements énergétiques qui sont devenus, selon eux, un axe moteur des programmes de développement économique nationaux.
A travers cette conférence annuelle, qu’ils organisent cette année, les ingénieurs marocains de Supelec ambitionnent de mettre à la disposition des décideurs un ensemble de propositions concrètes sur les débats de l’actualité économique marocaine. Fournir une énergie de qualité est à bas coût est à la base de la compétitivité économique nationale et de la survie des opérateurs: quels choix technologiques, quelle énergie durable et quel système de gestion?
A noter que cet événement a connu une présence assidue d’un grand nombre d’anciens de Supelec au Maroc parmi lesquels M. Ahmed Sqalli, Directeur Général de NRJ international et Président de l’Association marocaine de l’industrie Solaire et Eolienne et M. Hafid Kamal, Directeur de l’ANAPEC.