Les Miscellanées du tennis: Brunat monte au filet

Publié le 15 avril 2011 par Antoine Dubuquoy

C'est étonnant chez les normaliens, ce besoin de faire des phrases. Et de belles phrase. Les Miscellanées du Tennis sortent concomitamment à l'ouverture officielle du tournoi de Roland Garros. David Brunat, l'auteur, est un gars que j'aime bien et que je n'affronterait ni sur le terrain de la pure rhétorique, ni sur un court de tennis.

Il a de multiples talents. Dont celui de rendre passionnant un sport qui provoque chez le spectateur un mouvement de tête de droite à gauche et vice-versa pour peu qu'il soit sis sur le bord latéral du terrain. Le tout ponctué du bruit de l'impact de la balle jaune sur le cordage des raquettes, et de cris des joueurs s'apparentant au râle du mâle fornicateur au momenr de l'éjaculation. Wow, c'est chic, ça, comme image. Les enfants, quittez la pièce. Oh yes, oh yes, oh... raaaaaaaaah! Avantage service!

Puisqu'on parle d'émois érotiques, laissez moi vous conter, jeunes gens, ma propre miscellanée. 15 ans en 79. Brave puceau, pur produit de l'enseignement privé confessionnel de la banlieue ouest de Paname. Je regardais Rolland Garros. Les Borg, McEnroe, Connors, Wilander, gaulés comme des ablettes. Des héros. Mais mon regard se portait ailleurs. Sur les héroïnes. Chris Evert, Gabriella Sabatini. La blonde américaine au regard clair. La brune sud-américaine pulpeuse. Roooh. Cinq cent millions de petites tenniswomen, émois, émois, émois... Etait-ce la jupette? La petite culotte blanche? La jambe effilée? En plus, malédiction! C'était la moche qui gagnait. Navratilova. La méchante. La Madame Olson des courts de tennis. Venant de derrière le rideau de fer. Tout pour plaire! Et on murmurait qu'elle n'aimait pas les garçons. Diantre! La totale incarnation de l'Antéchrist! Le temps passa. La moche resta au top. Jusqu'à être défaite par la génération montante. Des cogneuses méchantes, poussant, elles aussi, comme les mâles, de gênants cris orgasmiques au moment du service. Monica Seles, l'enfer. Ce petit cri, que l'écriture ne peut restituer. Le tue l'amour parfait. Qui fait applaudir des quatre pattes la sage décision des instance de ne pas laisser les matches féminins durer plus de deux heures d'affilées. Han! Han! Game, Seles!

Après j'ai décroché. Malgré Sharapova. J'avais grandi. Et entre temps, j'ai fanstasmé sur les rockeuses... Et sur les stilettos, fort peu pratiques sur les courts...

Bref, Les Miscellanées du Tennis de David Brunat (Editions Fetjaine), dans les bonnes librairies à partir du 5 mai.

Enjoy!

(Teaser: Et pendant ce temps, les sieurs Prat et Dubuc travaillent eux aussi à la rédaction de leurs Miscellanées, dans la même maison, avec le même directeur de collection, Mr Gilles Verlant, himself... Bientôt dans les bacs, mais pas tout de suite quand même...)