Chicago part la recherche de son glorieux passé à partir de samedi lors des play-offs NBA et, malgré un certain manque d'expérience, compte bien bousculer l'ordre établi par les vénérables San Antonio Spurs et Los Angeles Lakers depuis la fin de l'âge d'or des Bulls.
En finissant premier de la saison régulière, Chicago a en effet gagné le droit de rêver au titre pour la première fois depuis 1998, l'année où Michael Jordan avait gagné une sixième bague de champion puis tiré sa révérence.
Neuf des douze titres suivants ont été enlevés par les Spurs (4) et les Lakers (6), les doubles champions en titre qui convoiteront le "three peat" (triplé).
Seuls Detroit (2004), Miami (2006) et Boston (2008) sont parvenus à mettre leur nom au palmarès durant cette période.
Et à l'exception de Detroit, tombé aux oubliettes, ce sont ces mêmes équipes qui seront les principaux obstacles entre les Bulls et le titre NBA.
Los Angeles, Boston et San Antonio s'appuieront sur leur effectif expérimenté pour contrer la jeunesse et la fougue des Bulls, menés par le futur MVP de la saison, Derrick Rose, devenu le 7e joueur de l'histoire à compter une moyenne d'au moins 25 points, 7,5 passes décisives et 4 rebonds en saison régulière.
Miami, de son côté, voudra prouver que le cirque né de la formation à l'intersaison du "Very Big Three" (James-Wade-Bosh) peut déboucher sur du concret dès sa première saison. Ne pas atteindre la finale de Conférence Est sera considéré comme un échec du côté de South Beach.
"Je suis curieux de savoir comment ça va se passer car je n'ai jamais fini avec la première place du classement", a indiqué Rose, qui n'était pas encore le général en chef qu'il est devenu cette saison quand les Bulls ont été éliminés au premier tour des play-offs ces deux dernières saisons.
"Les play-offs, c'est un truc collectif. Tu ne peux pas gagner tout seul en play-offs", a-t-il ajouté.
C'est exactement l'idée qui a fait que LeBron James a quitté Cleveland pour Miami l'été dernier.
Après une saison en dents de scie, +King James+ et le Heat sont N.2 à l'Est et auront l'avantage du terrain sur Boston (N.3), qu'ils devraient retrouver en demi-finale de Conférence après avoir sorti Philadelphie au 1er tour.
Un détail dont Ray Allen, le shooteur des Celtics, se fiche comme de son premier panier à trois points, lui qui détient le record (2612).
"On sait que nous avons des choses à régler mais on sait aussi qu'on va arriver à les régler à temps", a-t-il déclaré avant de rencontrer le New York du duo Amare Stoudemire-Carmelo Anthony au premier tour. L'an passé, Boston avait d'ailleurs atteint la finale NBA après avoir fini N.4 à l'Est.
"Boston sait se préparer mentalement pour les play-offs et garder le meilleur pour la fin", prévient l'entraîneur des Knicks Mike D'Antoni.