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Le siècle de Maurice Nadeau

Par Benard

ParThierry Clermon

Il aura cent ans le 21 mai. Venu tardivement à la littérature, il a rattrapé le temps perdu. Cet éditeur a lancé Barthes, Perec, Houellebecq. Entre autres.

Pour nombre de lecteurs, le nom de Maurice Nadeau est lié à la publication d'Extension du domaine de la luttede Houellebecq, en 1993. Pour les aînés, du moins ceux que le temps a épargnés, il fut une des grandes plumes, une des plus lues, du quotidien d'Albert Camus et de Pascal Pia:Combat, où il écrivit entre 1945 et le début des années cinquante, puis deL'Express. Pour les autres, Nadeau, c'est Monsieur Quinzaine littéraire, quarante-cinq ans au service des livres, et un numéro 1036 qui sera prochainement en kiosque.

Rien ne destinait Nadeau à devenir ce qu'il est. Fils d'un épicier mort à Verdun en 1916, il mène dans les années trente une carrière d'instituteur tombé dans le communisme, puis le trotskisme, obsédé par le concert des prolétaires, agitant les ouvriers des fabriques du XIIIe. Entre deux actions militantes avec sa femme Marthe, il fréquente, en béjaune des lettres modernes, l'échoppe d'Adrienne Monnier, rue de l'Odéon. Lui, qui a lu tout Balzac, y fait de neufs apprentissages avec Faulkner, Dos Passos et Kafka, qui viennent à peine d'être traduits en français. Le virus est inoculé. Nadeau dévore plus qu'il ne lit, allant même jusqu'à acheterL'Action ­françaisepour les feuilletons littéraires de Daudet fils. Il a à peine trente ans; il vient de rencontrer André Breton, il se lie avec Benjamin Péret.

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