Inauguré hier à Latresne par Alain Rousset, l’Aérocampus Aquitaine, regroupera formations et entreprises de l’aéronautique public et privé dès la rentrée prochaine au sein d’un pôle quasi-unique en France.
« On a réalisé un grand coup ! » Alain Rousset, le président du Conseil régional Aquitaine se réjouit sincèrement de la naissance de l’Aérocampus à Latresne à la place de l’ancien centre de formation de la DGA (Direction Générale de l’Armement). Il s’agit d’abord une association qui a élu à sa tête le général Denis Guignot, chef du Commandement de soutien des Forces Aériennes (CFSA) et qui regroupe le Conseil régional, des entreprises comme Sabena Technics, l’AIA ou des représentants de l’UIMM (Union des Industries de la métallurgie). L’Aérocampus regroupera des formations qui iront de l’apprentissage à l’ingénierie. Outre ses formations en mécanique et maintenance et des formations professionnelles classiques, le pôle devrait accueillir un BTS et une formation d’ingénieur avec Sup Aéro. On y trouvera ainsi l’Institut de Soudure, l’Institut de Formation Industrielle peinture et un internat d’excellence unique en France. Bref, un cluster aéronautique qui recevra l’appui de la DGA, de Bordeaux Aquitaine Aéronautique et Spatial (BAAS), tous membres fondateurs de l’association.
Une véritable niche d’emploi
L’Aérocampus devrait compter selon Jérôme Verschave, le futur directeur du centre de formation, près de 30 salariés. «15 personnes du ministère de la Défense vont rester et nous allons recruter 15 autres personnes. Il faut tout créer ! » s’enthousiasme l’ancien directeur de cabinet d’Alain Rousset. En effet, avec l’arrivée de la SIMMAD (Structure Intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques du ministère de la défense) à Mérignac, ce pôle de formation répond à la forte présence de l’industrie aéronautique autour de Bordeaux et coûtera une somme « importante » à la région Aquitaine, 25 millions d’euros au bas mot, 20 en investissement et le reste pour l’acquisition des terrains et locaux. De l’argent bien placé, car le secteur aéronautique reste porteur en terme d’emplois. Alain Rousset a même rappelé que dans l’achat d’un avion « 1 tiers allait à la construction, les deux autres tiers la maintenance ». C’est cette branche qui recrute. Et pour preuve, trois élèves qui ont rénové l’avion-cible qui trône sur le rond-point de Latresne, ont appris le jour même que Sabena Technics les embauchait. Après 6 mois de formation en peinture aéronautique, et sans avoir terminé leur cursus, c’est ce qui s’appelle un recrutement à la vitesse de la lumière ! Et un excellent début pour l’Aérocampus.•
Jean-Yves Saint-Céran