Première mission surnaturelle du gentlemen espion
Cette première partie de diptyque, dont le titre sort tout droit des paroles de «Osez Joséphine» de Bashung, lance les aventures de Niklos Koda au sein de la collection «Troisième Vague» chez Lombard.
Le scénario respire le Dufaux à plein nez avec une atmosphère fantastique prenante et une enquête mystérieuse, le tout baignant dans la séduction. Ce mélange de sorcellerie et d’espionnage n’a certes rien de vraiment novateur, mais délivré par un maître en la matière, le plaisir de lecture est assuré.
Le personnage principal est un mélange entre la version masculine de Jessica Blandy et James Bond. Ce jeune agent secret diplomate au passé flou aime séduire et a reçu tous les atouts pour réussir ses missions et pour plaire aux lecteurs et aux femmes.
Mais la véritable bonne surprise de ce premier tome est l’excellent dessin d’Olivier Grenson. Que ce soit dans les décors, les visages, l’ambiance ou au niveau de la colorisation ; le résultat est très convaincant.
Bref, malgré une mise en place un peu brusque, cette version masculine de « Jessica Blandy » au graphisme amélioré a tout pour séduire et l’on est curieux de connaître la fin de cette histoire en deux tomes mélangeant vaudou et polar.
Fin de cycle convaincant pour cette saga parsemée de paranormal
Dans la lignée du tome précédent, ce dixième tome referme plusieurs portes et clôt parfaitement ce premier cycle de Niklos Koda. L’histoire va en effet faire converger beaucoup d’éléments des quatre diptyques précédents, tout en livrant des éléments de réponses intéressants concernant les nombreuses pistes entamées depuis le début de la saga.En proposant l’histoire d’un officier du IIIe Reich remontant les méandres du temps, tout en baignant Niklos Koda dans une histoire plus personnelle, l’obligeant à utiliser ses pouvoirs afin de venir en aide à sa famille, Jean Dufaux livre à nouveau un récit assez dense, mais plus fluide que d’habitude. En jouant avec la carrière professionnelle d’Aïcha Ferrouz et la vie des membres du club Osiris, tout en relançant l’intrigue du VIème livre, l’auteur garde cependant suffisamment de cartes à abattre lors du cycle suivant.
Au niveau des dessins, c’est un véritable plaisir de voir évoluer le graphisme d’Olivier Grenson au fil des tomes. De la jungle parisienne aux décors barcelonais, en passant par la chaleur marocaine et le pouvoir de séduction de Prague, l’auteur n’hésite jamais à se renouveler, tout en continuant à proposer un graphisme somptueux, parsemé de paranormal, ainsi qu’un travail d’ambiance ensorcelant.
Portrait intimiste d’une jeune femme à la recherche d’une vie meilleure
Cette première partie de diptyque nous présente Julie, une ravissante jeune femme qui se retrouve inculpée de meurtre et en profite pour faire le bilan d’une vie parsemée d’accidents de parcours.Denis Lapière livre le portrait intéressant d’une femme, passant de son adolescence et ses premiers amours à son incarcération. Une jeune fille qui a grandi dans un contexte familial difficile, avec comme arrière-plan, le décor peu réjouissant d’une ville minière. Reposant sur une construction basée sur des flashbacks, le récit proposé par Lapière est parfaitement maîtrisé. La narration en voix-off alimentée par les pensées de Julie accentue encore un peu plus le côté intimiste du récit.
C’est le graphisme d’Olivier Grenson qui accompagne la longue descente aux enfers de cette séduisante jeune femme. Pour ce diptyque de la collection Aire Libre, le dessinateur de « Niklos Koda » s’essaye à la colorisation directe et s’en sort avec brio. Transmettant parfaitement l’atmosphère industrielle de sa ville natale, Charleroi, l’auteur livre une héroïne très attachante et des planches de toute beauté.
Un graphisme splendide, une mise en place parfaitement maîtrisée et une intrigue qui demeure encore dans l’ombre d’un deuxième tome très attendu.
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