Etat chronique de poésie 1188

Publié le 15 avril 2011 par Xavierlaine081

 

1188

Au peuple du Japon 

.

Il fallait que les cerisiers pleurent

De tous leurs pétales irradiés

Posant une traîne de rosée

Sur la terre noircie et fumante encore

.

Terre

O terre perdue

Il ne suffisait donc pas

D’un cauchemar d’Hibakusha

*

Le meurtre se perpétue

L’homme saurait-il commettre autre chose

Que c’est toujours tâche rouge sang

Qui revient à la surface

Même après multiples lavages

.

Une femme tend son sein pelé

A l’enfant déjà mort

.

La tâche indélébile

Nous poursuit

.

Une autre survient

Tenant serré l’ombre d’une vie

Sous les décombres ardents

*

Ma plume hésite encore à suivre la page

Mon pas se fait vacillant

Sous les allures printanières de l’aube

*

Tout sera plus lourd

Désormais

.

Manosque, 18 mars 2011

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