Les années précédentes, je découvrais la sélection officielle sur Internet. Une liste d'une cinquantaine de film, que je parcourais très rapidement une fois publiée, pour savoir au plus vite si les rumeurs étaient fondées. Après des mois de spéculations, la révélation se faisait en moins d'une minute.
Mais cette année, j'ai eu la chance d'être sur la liste des invités pouvant assister à la conférence de presse. Je me suis donc rendu ce matin au Grand Hôtel Intercontinental, dans le prestigieux quartier de l'Opéra, à Paris.
Si la capitale compte nombre de palaces et hôtels de luxe, le choix du Grand Hôtel pour la conférence n'est pas un hasard : c'est en effet dans le salon Indien du Grand Café que le 28 décembre 1895 Louis et Auguste Lumière présentèrent pour la première fois au public leur invention, le cinématographe.
Peu avant 11h, j'entre dans le grand salon Opéra, déjà bien rempli. Je m'assois à côté d'une autre blogueuse, Sandra, d'In The Mood For Cannes. Petit SMS au reste de la bande de Cannes en Live pour leur confirmer que je suis dans la place. Un brouhaha dans le fond de la salle attire mon attention : Gilles Jacob et Thierry Frémaux, cernés de photographes et de caméramans, tentent d'avancer pour gagner l'estrade aux couleurs noir et bronze de la charte graphique du 64e Festival de Cannes.
Le président de Festival de Cannes, Gilles Jacob, est le premier à prendre la parole. A ses yeux, il est "douloureux de constater comme le cinéma d'auteur se marginalise". Il rappelle que le Festival doit "être à la pointe de la recherche et de l'exploration" et doit "permettre aux œuvres non formatées de s'exprimer", insistant sur le fait que "le talent ne peut être mesuré en nombre de billets vendus" (une allusion aux 70.000 entrées seulement de Oncle Boonmee, la palme d'or 2010 ?).
Après avoir évoqué Jafar Panahi, l'Egypte, la Tunisie et le Japon, Gilles Jacob conclu son discours sur une note plus joyeuse, en invitant les journalistes à venir aux projections costumés comme dans les films, et à danser devant les écrans comme dans le Rocky Horror Picture Show. Pour le coup, je ne suis pas certain que le service d'ordre me laisserait fouler le tapis rouge déguisé en Jack Sparrow !
Thierry Frémaux, le Délégué Général du Festival, prend maintenant la parole pour dévoiler la sélection 2011.
Mais ça, je vous le raconterai demain...
Olivier