Cette année, le festival Séries Mania, dont la seconde édition se tient ces jours-ci au Forum des Images des Halles, à Paris, a sélectionné quelques séries venues d’horizons plus exotiques que la France et les États-Unis, et notamment de Corée. Trois dramas ont été programmés, deux d’entre eux projetés mercredi soir à la suite, sans que mon emploi du temps me permette d’y assister. Si j’ai un reproche à exprimer à ce Festival, c’est que chaque épisode programmé ne le soit qu’une fois, quand l’une des qualités majeures des festivals est de programmer au moins deux fois un film, ou ici un épisode de série, pour mettre toutes les chances du côté des spectateurs intéressés d’accommoder son emploi du temps pour attraper tout ce qui nous intéresse. J’ai raté les dramas « Comrades » et « Chuno » parce qu’ils ne passaient qu’une fois, dommage. Heureusement, le troisième drama projeté l’était un jour et à un horaire qui me convenaient parfaitement
Ce drama donc, c’est Iris, l’un des programmes phares de la télévision coréenne en 2009, qui a apparemment explosé quelques records d’audience au pays de Bong Joon-Ho. En tête d’affiche, l’un des acteurs phares du cinéma coréen, le fameux Lee Byung Hun, que les cinéphiles français connaissent surtout pour ses collaborations avec Kim Jee-Woon et Park Chan-Wook. Si la salle 500 du Forum des Images n’était pas pleine pour assister à la projection du premier épisode d’Iris, il y avait bien tout de même une bonne centaine de spectateurs, du Directeur du Centre Culturel Coréen à l’amateur de série curieux en passant par quelques amateurs de Corée que j’avais déjà croisé l’automne dernier au Festival Franco-Coréen du Film.
Après une introduction de haute volée en Europe où un agent spécial incarné par Lee Byung Hun commet un assassinat commandité, le reste de l’épisode est un long flash-back où l’on voit comment son personnage est arrivé dans ces forces spéciales. Son entraînement à l’armée, sa mission dans une université où il se fait passer pour un étudiant, une amitié, un coup de foudre. En fait, ce premier épisode navigue assez peu dans le genre auquel le drama semble appartenir par la suite, à savoir une série d’action/espionnage. Ici, la série coule tranquillement, brossant de l’action, distillant de l’humour, dessinant un triangle amoureux à développer. Cette légèreté quasi omniprésente dans ce cadre sérieux est rafraichissante, et j’avoue que voir Lee Byung Hun dans un rôle qui frôle parfois le comique, léger et souriant, est une agréable surprise. Jusqu’ici, je crois que je n’avais vu l’acteur coréen que dans des drames exigeant un visage fermé, ce qui n’est pas le cas ici.