Dans le fabuleux magasin de jouets de Mr. Magorium, les peluches vous font des câlins, les ballons jouent tout seuls au basket, les héros articulés partent à l'aventure d'un rayon à l'autre, et l'imagination des enfants suffit à donner vie aux rêves les plus fous ! Molly, une timide jeune femme, était très heureuse de travailler dans cet endroit vraiment magique, jusqu'à ce que cet excentrique de Mr. Magorium décide de lui léguer le magasin. Un changement inquiétant se produit alors : le magasin se met en colère, et plus question pour les jouets de s'animer comme avant. Ce n'est sûrement pas Henry, le nouveau comptable qui ne croit pas à la magie, qui va aider Molly à redonner vie au magasin. Pour avoir une chance d'y parvenir, elle va devoir percer le secret de la magie qui l'anime...
Mr. Magorium's Wonder Emporium (2007, 1h30), film américain réalisé par Zach Helm, avec Natalie Portman, Dustin Hoffman, Jason Bateman…
Et pourtant, ça avait si bien commencé. J’avais certes beaucoup d’a priori sur ce film au moment de
l’insérer dans le lecteur DVD. Cependant, j’avoue que le générique du début augurait si ce n’est le meilleur, un film dans la lignée des Terry Giliam. De la magie, une ambiance onirique et une mise en scène coquasse présentaient les acteurs et protagonistes en présence. Mes craintes envolées au moins brièvement, j’ai pu profiter de ce doux dingue de Magorium et de son magasin magique. J’ai pu profiter de la pianiste ratée mais sympathique Molly (Nathalie Portman). J’ai pu rire des mésaventures de ce petit garçon dont la seule amie est sa solitude. Même « le comptable » chargé d’une mission mystérieuse augure une suite intéressante. Le cadre est vraiment sympathique. Et effectivement, on se souvient de l’ancien membre des Monthy Python.Magorium se fait vieux. Pensez-y, il n’a plus qu’une paire d’escarpin. Surtout, il a inspiré Edisson lui même ! Il est bien compréhensible qu’il ait envie de se retirer après avoir voué sa vie entière ou presque à son magasin merveilleux. Il est aussi un homme de cœur. Molly, jeune pianiste à l’avenir prometteur mais dont la carrière n’a jamais décollé, vend des jouets dans ce magasin. Elle passe son temps à s’occuper des enfants qui y jouent. Alors qu’il espérait que cette dernière prenne sa suite. Celle-ci n’est pas forcément prête à accepter sa proposition. Jusqu’au jour où voir ce magasin littéralement mort, lui qui incarnait tant de vie, lui devient insoutenable.
Manifestement, c’est un film pour enfants. Tout est calibré, beau et bon. Aucune mésaventure n’est si mauvaise. Nous avons de jolis messages plein d’humanité, de tendresse, de rires. Cependant, en jeune adulte sans enfant, on s’ennuie vite. Nous n’avons aucune surprise ni d’inventions réellement innovantes qu’elles soient scénaristiques ou esthétiques. Effectivement, nous sommes à des années lumières de l’onirisme d’un Gilliam. Les acteurs sont bons. Il faut dire qu’on ne leur en demande pas beaucoup…Vraiment, on repassera. Sauf si vous avez un chérubin et que vous voulez l’initier à autre chose qu’au dessin animé. Là, ça peut le faire.
Note :
Les Murmures.