Une fois assimilé l’argument central et accepté le concept de la possibilité technique de remonter le temps afin de changer un détail de l’histoire pour le bonheur de l’Humanité, mais sans en modifier le cours général, on se retrouve transporté – c’est bien le cas de le dire – dans le Paris du printemps 1794, dans les geôles des Montagnards, à un moment où chacun épie son voisin et où des bandes de brigands cruels rendent les mauvaises routes plus que dangereuses.
Quatre envoyés de la Communauté Internationale issus de l’année 2111 sont les protagonistes hardis d’une expédition d‘exfiltration particulièrement périlleuse dans les prisons parisiennes : la Conciergerie, antichambre de la guillotine et la Petite Force où l’on garde les femmes. Le personnage central de la série, le très sympathique Raphin Rivière, laisse ici la vedette à un militaire des Services spéciaux, le Colonel Druey. Résolu, téméraire, techniquement affuté, le militaire va se jouer des obstacles mais risque la mort pour sauver Sarah Levinsky, la trop belle assistante, des griffes des soudards. Il est vrai qu’il dispose d’armes inconnues à cette époque : gilet pare-balles en kevlar, pistolet automatique, explosifs à retardateur numérique, lunettes de visée nocturne…et surtout l’information essentielle : la date de la chute de Robespierre. La question cruciale est donc : tiendront-ils jusque là ?
L’anachronisme est ici érigé en principe fondamental. Continuez, cher Thierry Delrieu !
*Après « Le voyageur de l’ïle d’Yeu » publié en 2009 et « Les Voyageurs de l’Apocalypse » publié en 2010.
Les Voyageurs de la Terreur, roman d’anticipation historique par Thierry Delrieu, aux éditions du Bord du Lot, 237 p. 16€