Les myrtilles peuvent inhiber le développement des cellules graisseuses, au stade moléculaire soit avant l'adipogenèse, conclut cette étude de la Texas Woman's University (TWU à Denton). Ou plutôt les polyphénols végétaux qu'elle contient et qui jouent un rôle dans la différenciation adipocytaire. Des conclusions présentées le 10 avril 2011, à la Réunion de Biologie expérimentale de l'American Society for Nutrition.
Les bénéfices de la consommation de myrtilles ont déjà été démontrés dans plusieurs études de nutrition, mettant en avant leur effet cardio-protecteur découlant de leur teneur élevée en polyphénols et leur effet positif sur le vieillissement et le syndrome métabolique.
Ce chercheur, Shiwani Moghe, de la Texas Woman's University a examiné si les myrtilles pourraient aussi jouer un rôle dans la réduction de l'un des défis sanitaires les plus importants, l'obésité et si leurs polyphénols intervenaient dans la différenciation adipocytaire, le processus par lequel une cellule non spécialisée acquiert les caractéristiques particulières d'un adipocyte, une cellule du tissu conjonctif spécialisée dans la synthèse et le stockage de matières grasses. Les polyphénols végétaux ont déjà été reconnus comme luttant contre l'adipogenèse, le développement des cellules graisseuses, et comme inducteurs de la lipolyse, la dégradation des lipides.
Une action “dose dépendante”: "Je voulais voir l'utilisation des polyphénols de la myrtille pouvait freiner l'obésité au stade moléculaire», explique Shiwani Moghe. L'étude réalisée dans des cultures de tissus prélevés sur des souris montre que les polyphénols entraînent une suppression dose-dépendante de la différenciation adipocytaire. La teneur en lipides mesurée dans le groupe témoin était significativement supérieure à la teneur du tissu qui avait reçu 3 doses de polyphénols de myrtille. La dose la plus élevée de polyphénols de myrtille aboutit à une diminution de 73% des lipides, la plus faible dose à une diminution de 27%.
Reste à tester l'effet chez les humains, pour s'assurer qu'il n'y a pas d'effets indésirables, et de voir si les doses sont aussi efficaces et quelle sera la meilleure dose pour l'Homme.
Source : American Society for Nutrition (ASN) via Eurekalert “Blueberries may inhibit development of fat cells”
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