Ces manifestants, relève-t-on, ont cette donné une coloration
politique à leur acte de par leur connexion présumée avec les
« Combattants » de Londres mais, aussi en scandant des slogans hostiles
au pouvoir RDC congolais.
Frayeur,
grosses sueurs froides. C’est à cela que se résume le séjour de Tshala
Muana, Meje 30 et le groupe Dynastie Mutuashi », il y a quelques jours
en Afrique du Sud, où ils sont allés agrémenter un mariage et
l’ouverture du dancing club « Mapata ».
En effet, la Mamou nationale a été la cible de plusieurs centaines de
manifestants - selon certaines sources -instrumentalisés par les «
Combattants de Londres. Ceux-ci sont une réplique de fameux «Bana
Congo » en France et en Belgique.
Le premier jour, une meute de plus de trois cents manifestants a tenté
de s’attaquer à Tshala Muana et de l’empêcher de jouer. Après
négociations, une somme de deux mille dollars américains a été remise
aux envahisseurs, qui sont ainsi repartis sans demander leur reste.
Le lendemain pour le concert inaugural d’un dancing, un autre groupe
tout aussi nombreux est arrivé dans le même dessein de s’en prendre à
la Mamou nationale.
La meute de manifestants est à son tour repartie après avoir empoché un montant de cinq cents dollars américains.
Mais, aussitôt après, une autre bande non moins nombreuse est arrivée.
Mécontente de n’avoir obtenu que trois cents dollars américains la bande
est allée louer un bus pour revenir à la charge.
Un accrochage s’est ensuivi avec des compatriotes originaires du Kasaï, qui ont pris la défense de Tshala Muana.
A la fin de son séjour sud-africain, la reine « du Mutuashi a de même eu maille à partir avec ces violents manifestants.
Une soixantaine de policiers sud-africains ont du être mobilisés pour
escorter la patronne du groupe Dynastie Muatuashi « et sa délégation
jusqu’à l’aéroport.
Ceci a permis d’interpeller 15 de ces manifestants parmi la centaine qui
avait pris en chasse la chanteuse. Mais, a-t-on appris, au retour des
fuyards à Johannesburg, des échauffourées les ont oppose aux partisans
du PPRD, le parti présidentiel en Rdc.
Au moment où nous couchions ces lignes les quinze personnes ont été
refoulées vers Lubumbashi, où elles se trouvent encore. On ignore encore
si des poursuites judiciaires seront engagées contre elles.
Les manifestants, relève-t-on, ont cette donné une coloration politique à
leur acte de par leur connexion présumée avec les « Combattants » de
Londres mais, aussi en scandant des slogans hostiles au pouvoir RDC
congolais.
Mais, certains observateurs pensent qu’il s’agit plutôt de simples
délinquants qui ont choisi sous la fausse bannière des revendications
politiques, d’extorquer de l’argent à de paisibles compatriotes. Cela a
été manifestement le cas avec Tshala Muana. La chanteuse est du même
avis qui, encore terrorisée, témoigne. « Ils sont prêts à tuer si vous
faites de la résistance ».