Le halaiqi n'est pas un conteur comme un autre : il raconte en plein air, essayant de retenir l'attention et de constituer un cercle d'auditeurs, qui, à la fin, donnent ou non une petite pièce.
La halqa, pratique fascinante, est pourtant mise en péril. D'ailleurs, depuis la fin du film, son héros, Abderrahim El Maqori, ne raconte plus sur la grande place de Marrakech. Elle a trop changé ces dernières années. Trop de bruit, à cause de tous les musiciens, qui auparavant restaient dans leur coin, et envahissent aujourd'hui toute la place.
Et pourtant, la halqa a été inscrite au patrimoine immatériel de l'Unesco - on peut voir une vidéo ici.
Il fallait que quelqu'un fasse ce film, qui ne semble malheureusement pas intéresser la télévision et les festivals français. C'est bien dommage.
Voici donc un extrait du magnifique film de Ladenburger. Cela commence avec un conte, et puis, on plonge (vers 3'40) dans l'intimité du conteur, qui apprend son art à Zohair, son fils adolescent - baptisé ainsi parce que, le jour de l'accouchement du sa femme, il racontait l'histoire du roi Zohair...
Pour en savoir plus, allez sur le site du film : Al Halqa.