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Brrr... Le froid est reviendu. Il est partout. Et même dans la musique. Oui, le froid, cet ami qui nous veut du mal, est même présent, ce soir, sur DTP.
Les tambours tambourinent, la caisse claire s'échoïsent, il y a un piano glauque, qui joue des notes graves.
C'est amusant comme les instruments peuvent s'inscruster discrètement (scrètement). Par exemple, à la 11e seconde, dans votre enceinte ou écouteur gauche, vous pouvez entendre la guitare qui arrive. Elle suit la caisse claire et les échos, les cordes sont tenus avec la paume, de façon à ce qu'on entende juste le grattage, et plus l'accord. La paume se relève, oh ! On entend la guitare, toujours à gauche. Et les voix sont arrivées. La voix masculine, en front, et la féminine en backvocals.
Et ensuite ça part... Une montée orgasmique se prépare, elle est prête, elle est là, les tambours tapent sur chaque temps, la charley sur chaque double croche, les voix s'envolent : "In Siiiiiilllleennnnceeeeeee", et tout retombe.
Pouf.
"Aha, on vous a bien eu !"
"Mais on est sympa : on va vous faire un pont "Refrain Couplet" super stylé."
Ah bah ça va alors.
Et là, pas le temps de finir ma phrase, que c'est déjà reparti. Et bizarrement, plus puissant, plus grand, plus fort.... Des voix s'incrustent à gauche, fait rarissime, reprenant le désormais usité "In sileeence", mais sur une autre mélodie.
Et voilà... Pouf, là c'est vraiment fini.
C'est assez intéressant de voir comment ils arrivent a créer une ambiance. Je parle même pas de si elle vous plait ou pas. Ce qui est fou, c'est qu'ils aient réussis à rendre le morceau tangible, froid, austère. Je trouve ça génial, et au sens propre. On a l'impression d'être dans une grande bâtisse, et que des fantômes, des vrais, avec des draps blancs et des boulets aux "pieds" peuvent surgir au détour d'un couloir de votre esprit...
Hadrien, quisiteur.
Pour les connaisseurs, mais je déteste le name-dropping, Low a réussi le même tour de force que mes oursons préférés.