Une récente étude de la police parisienne pointe que les bandes de filles sont de plus en plus nombreuses et violentes à Paris
« Elles sont désormais impliquées dans des agressions sexuelles et des viols »
Selon l’AP, une nouvelle étude du service d’investigation transversale (SIT) de la police parisienne, recense aujourd’hui huit bandes de filles, de tailles variables, comptant de 10 à 70 membres âgés de 13 à 20 ans vivant à Paris et en Ile-de-France. Elles seraient de plus en plus nombreuses et violentes, allant jusqu’à faire usage de gaz lacrymogène, arracher les cheveux de leurs victimes et les frapper violemment. « Des dérives ont été constatées depuis fin 2010, elles sont désormais impliquées dans des agressions sexuelles et des viols », précise mercredi PPrama, la lettre d’information de la préfecture de police de Paris. Le phénomène prend de l’ampleur, puisqu’en 2010, 24 affaires de bandes impliquant des groupes de filles ont été comptabilisées, conduisant à 149 interpellations, dont 123 mineurs, 108 gardes à vue et 42 déferrements devant la justice. Depuis le début de l’année 2011, six affaires ont pu leur être imputées, 37 interpellations ont été réalisées, dont 24 gardes à vue et 16 déferrements.
Différentes des bandes masculines
« La délinquance n’est pas la motivation première des rassemblements, mais elle fait partie intégrante de leur mode de fonctionnement: violences volontaires, racket, brimades, harcèlement, vols à l’étalage en sont lesmanifestations », note l’étude du SIT. La police rapporte que les membres de ces bandes sont« majoritairement originaires d’Afrique subsaharienne, ce qu’elles revendiquent particulièrement à travers des emprunts linguistiques à des langues locales ». L’étude explique que les noms de ces bandes seraient variables, allant des marques de luxe (BB Dior, Bbei Prada), aux bonbons et sucreries (Tictak Walen, Caramel), en passant par des comportements sociaux (l’Insolente, Kpriss, l’Explosive..), des attitudes érotiques ou comportements sexuels (Tigresse, Cochonne) et une appartenance ethnique (Blakisha, Tissmé, Misafrow). Les filles ne cherchent pas spécialement à s’approprier un lieu, mais plutôt à semer le désordre et se faire entendre.
Lauren Clerc