Lucknow à Paris

Publié le 14 avril 2011 par Cardigan @onlyapartmentsF

Le Musée National d’Art Asiatiques – Guimet présentera du 6 avril au 11 juin la première grande rétrospective international de la culture cosmopolite du tribunal royal de Lucknow, India’ s Fabled City : the Art of Courtly Lucknow, organisé par Los Angeles County Museo et dirigé par Jacques Guies, président du musée Guimet, et Amina Okada conservatrice de ce même musée.

L’exposition parcours la culture Lucknow des siècles 18 et 19 au travers de 200 œuvres provenant de musées de différentes parties du monde. Entre les objets exposés il y a d’intéressantes pièces en peinture à l’huile de tradition européenne, des aquarelles et des gravures, des peintures du tribunal des indes, des textiles et des ornements, des bijoux, de l’orfèvrerie et de la verrerie.

Lucknow fut la capitale de l’Inde, éclipsant New Delhi pendant une l’époque du 18ème siècle jusqu’à l’établissement de l’empire britannique en 1856. Situé dans la région de Awadh, elle fut fondé au 13ème siècle comme part de l’empire mongol, qui désigna un nawab pour gouverner, constituant la dynastie Nabab qui dura jusqu’à l’arrivé des anglais. A l’arrivé des anglais la ville fut investie par des terribles révoltes des cipayes, révoltes qui furent apaisées en 1858.

Ses manières courtisanes donnèrent à Lucknow un certain air cosmopolite, qui se traduit par l’essor économique de la ville et le développement des arts, exprimées par la poésie, la musique, la cuisine et par des belles constructions orner de jardins paradisiaques, la convertissant dans le pole d’attraction des artistes de l’Inde, qui lui donnèrent le nom de  ville d’or de l’est ou la Constantinople de l’Inde. Cette condition spéciale attira les artistes européens qui se rendirent dans cette ville pour s’inspirer de sa beauté et apprendre de nouvelles techniques pour le développement de leurs œuvres.

Le développement urbain produit par l’expansion de la ville, se traduit par la construction de palais monumentaux qui hébergeaient la dynastie Nabab, comme le Bara Imambara, construit en 1784 par Asaf-ud-Daula pour y vivre avec sa famille. Ce Palace posé sur une colossale structure, dont le salon principal s’étend sur 50 mètres de large et 15 de haut, où les plus légers murmures se reproduisent au travers de la salle, reflète la richesse de l’empire Nabab et son admiration pour la beauté.

Le Chota Imambara est éblouissant avec sa coupole d’or et argent, dont la construction fut initié en 1837 par ordre de l’empereur mongol Shah Muhammad et terminé par son épouse en 1840. Chacun de ces monument reflète le développement de l’architecture, l’urbanisme et le génie qui donnèrent une splendeur à de complexes formes qui perdurèrent jusqu’à nos jours.

Tout ce développement se traduit par un riche héritage culturel qui perdure jusqu’à nos jours. Aujourd’hui Lucknow est une des villes les plus prospères de l’Inde, où se maintiennent les écoles de musique classique indienne et les techniques d’art qui impressionnèrent occident.

Pour plus d’informations : http://www.guimet.fr/spip.php?page=recherche&recherche=lucknow&x=15&y=15&id_rubrique=1

Nancy Guzman