Sous le silence
Sous le silence
Le silence est un bruit couvert sous un voile
S'y cache le regard où la franchise s’étoile
La vérité a le pouvoir de froisser les faces,
Reste au fond, ne s’étale en surface.
Le silence est un verbe étouffé dans un corps
Qui s'agite en mouvement de mille bras retords
Le geste simule, lâche ce qui ne rassure
Il dissimule et couvre les blessures.
Quand sous le noir voilage, se réfugie le mépris
Dédaigneux, use des mots qui piquent mais si muets
Masque l’injure d’un sourire, coup de fouet
Disculpe l'émotion qui blesse et meurtrit.
C'est un paraître qui se maquille de bonne foi,
Simule ce qu’il croit et choisit plusieurs voies,
Ne voit que sa destination, son intérêt,
L'hypocrite leurrant ne se laisse leurrer.
Le silence muselle les lèvres, coud au fil de fer
Ainsi les actes s’évanouissent aux mots à taire
Rien à dire, et se couronne le mensonge,
L'indifférence au diapason des songes.
Je ne suis pas silence, contredit la nature
Je suis un vent qui hurle ou une brise si pure,
Une pluie qui chante des airs en clapotis
J'embellis ainsi ma vie dans un tel bruit.