C’est surement en passe de devenir un standard dans les pays africains francophones lors des arrestations de personnalité politique : cueillir les gens en petite tenir sinon à défaut les dénuder. Avec les vidéos et les photos sur le net, voir le couple Gbagbo et ses hommes en petite tenue prête à réfléchir. Etonnant qu’Ouattara commence déjà à prêcher la réconciliation alors que ses partisans se délectent en publique via la télévision ivoirienne des scènes humiliantes de l’arrestation de Gbagbo et sa clique, les pro-Gbagbo en seraient-ils satisfait ? Il serait miraculeux d’avoir un réel cessez-le feu après ces arrestations, la violence ne pourrait qu’être présente avec les factions armées qui se refuseront à une reddition et continueront d’écumer les brousses et les campagnes à ne pas en douter. En tout cas, après les frappes « chirurgicales » françaises sur les positions défensives de Gbagbo, la France et l`Union européenne n’ont pas hésité à débloqué environ 580 millions d`euros d`aide d`urgence en faveur de la Côte d`Ivoire afin de soutenir Alassane Ouattara à se stabiliser après l`affrontement, couteux, avec Laurent Gbagbo.
Pour sa part, la Grande Ile est toujours dans l’expectative, l’attente d’une reconnaissance qui tarde à venir et la venue de la manne nourricière des aides internationales qui se font désirer sont en train de ronger à petit feu la population malagasy. Malgré le ballet diplomatique que l’on remarque du côté du ministère des affaires étrangères, telle la visite de l’équipe de la Commission de l’Océan Indien (COI), dirigée par son président, Dr Arvin Boolell,couplée à autre visite d’une délégation de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) conduite par M. Hugo Sada, ou encore du côté de la présidence avec la visite de l’Ambassadeur de la République de Turquie à Madagascar, SEM Ercumünd Ahmet Enç, la plèbe malagasy reste toujours suspendu aux lèvres des décideurs de la SADC qui tiennent entre leurs mains le sort du pays. Le dessin du prochain sommet extraordinaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) se dressant avec un couperet pour trancher sur le cas de Madagascar marquera surement les esprits des politicards de tout bord. Les actions de lobbying doivent battre leurs pleins en ce moment pour faire pencher la balance chacun en leur faveur, sombre perspective pour ces messieurs qui vont siéger à ce sommet extraordinaire de la SADC.