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Dans l’étirement horizontal des brumes
Se déchirent les fragments d’un ciel bleu mais timide
Printemps ne fait pas bombance en ce pays triste
.
Lui
Il bombe le torse
Fier de sa vertu immuable
.
Il ne frémit que pour les siens
Livides au centre du désastre
*
Ainsi vont les virgules et les points
Petits souffles imposés
Poings rageurs
Au soupir d’une phrase engourdie
.
C’est un temps à ne rien faire
Devant l’âtre ardente
Où se consument nos pensées
Où nos rêves se tordent
De rire ou de souffrance
*
Un léger mouvement s’opère
Qui pointe un nez vert aux branches encore nues
.
Rien ne transpire du complot que la saison inspire
Juste avant de disparaître dans le spectre irradié
Et l’ardeur solaire implacable
.
Elle aura toutes les bonnes raisons de la terre
De s’imposer avec la vivacité de sa flamme
.
Que nous tirions langue de ce brouet
Si mal servi à la table des grands
Nous désigne déjà comme coupables
.
Manosque, 17 mars 2011
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