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D’où vient le sirop d’érable ?

Par Vladyk

D'où vient le sirop d'érable ?Il y a fort longtemps, bien avant que l’Amérique soit colonisé par les français et les anglais ces terres étaient habité par les Amérindiens, peuple vivant en parfaite harmonie avec la nature qu’ils considéraient comme leur mère.

Un beau jour de printemps, suite à une querelle de territoire entre les Abénaquis et les Algonquins, une guerre éclate entre ces deux peuples; l’on devrait plutôt dire une série d’escarmouches, car tel était leur manière de se battre.

C’est donc lors de l’une des ces escarmouches qu’un éclaireur Algonquins lança un tomahawk sur un Abénaquis qui était rendu trop loin à son goût dans ses terres. L’Abénaquis esquiva de justesse le projectile et celui-ci alla se planter dans un arbre derrière. L’intrus ce sauva sans demander son reste. 

L’histoire en serait resté là si le lendemain une petite fille du nom de Matiwa ne s’était pas promenée fort loin, comme à son accoutume, de son camp, chose que sa mère lui avait pourtant à de nombreuses fois interdit de faire ! Grâce à son insouciance des dangers qui rodaient et surtout car elle s’ennuyait dans le campement, où il n’y avait rien à faire depuis le débuts des hostilités, elle décida d’aller se promener dans les bois.

À peine après une demi-heure de marche, elle tomba nez à nez avec un tomahawk de son clan, elle le reconnu tout de suite à cause des plumes rouges utilisés pour le décorer. Elle s’en approcha et entendit un gémissement…

Elle chercha tout au tour d’elle, mais ne vit personne ! Elle ne comprenait pas ce qui se passait, il y avait bel et bien quelque part un être qui se lamentait… Elle s’approcha de l’arbre où était planté l’arme et tira de toute ses forces pour le retirer. Un cris de soulagement retentit ! Elle recula apeurée, était-ce possible que ce soit l’arbre qui venait de lâcher ce soupir de soulagement ???

Elle s’approcha nerveusement de l’arbre où elle vit couler un liquide clair de sa plaie, l’arbre pleurait à grand sanglot… Il pris la parole et la jeune Matiwa en tomba sur le derrière de surprise !

  • Merci de m’avoir retirer cette chose de mon tronc, je ne pouvais plus respirer tranquillement, cela me fessait souffrir atrocement !
  • Mais vous êtes un arbre, comment pouvez-vous parler ???
  • Petite, tu es du peuple des Algonquins, tu devrais savoir que la nature sait parler à ceux qui savent l’écouter…
  • Pourtant mon père m’a toujours dit que cela n’était pas possible… Que ce n’était que des balivernes, que seul les chamans pouvaient entrer en contact avec mère nature !
  • Alors soit, je ne suis qu’une illusion si tu le veux bien…
  • Pour ta gentillesse, j’aimerais t’offrir un présent.
  • Un cadeau ? Pourquoi faire ?
  • Car tu m’as aidée, tu mérites donc toute ma reconnaissance !
  • Mais je ne l’ai pas fait dans ce but monsieur l’arbre !
  • Vois-tu, nous les arbres voyons une tonne de chose l’année durant et nous ne pouvons pleurer, n’ayant pas d’yeux ! J’aimerais donc t’enseigner à faire pleurer les érables.
  • Qu’est-ce qu’un érable ?
  • Regardes moi et regardes les autres arbres à l’entour de moi, ne voies tu pas une différence entre moi et certains autres ?
  • Oui votre écorce est différente des autres arbres et vous avez de drôles de feuilles l’été monsieur…
  • Bien ! Tu viens de reconnaitre notre principale particularité.
  • Il y en a d’autres ?
  • Chaque chose en son temps petite. Je t’apprendrai à tout connaitre de nous quand le moment sera venu. Pour le moment veux-tu nous aider, nous les érables ?
  • Bien sûr, je m’ennuie tellement, cela me ferra de quoi à faire !
  • Bien ! Alors tu va prendre le tomahawk que tu as laissé tomber par terre et tu va faire une entaille au niveau de tes yeux sur chaque érable que tu verras.
  • Mais cela va vous faire mal !
  • Un peu je dois dire, mais cela va nous permettre de pleurer toute notre peine, tout les êtres qui ont souffert et qui nous manquent !

La petite Matiwa s’exécuta donc et toute l’après-midi durant entailla les érables qu’il y avait dans les alentours; épuisé elle s’arrêta au pied de l’un d’eux et s’endormi…

Elle se réveilla avec un goût sucré dans la bouche, toucha les larmes qui coulaient de la plaie de l’érable et y goûta, cela avait un léger goût sucré, elle en repris à plusieurs fois avant de retourner voir le grand arbre qui lui avait parlé.

  • Monsieur l’arbre, quel est ce liquide qui coule de vous ?
  • Nos larmes sont sucrés, elle sont remplis de toute la peine que nous avons eu dernièrement, plus la nature sera clémente, plus nous pleurerons de joie, donc plus vous aurez la chance de vous régaler de notre doux nectar !
  • Donc plus on prend soin de vous, plus on pourra en profiter ?
  • Oui petite, cela est notre façon de vous remercier. Sache aussi que nos larmes peuvent être bouillis, de ce procédé tu en retireras une autre merveille…
  • Ah oui ?
  • Plus tu ferras chauffer cet « eau », plus le produit se transformera… Au départ ce ne sera que notre eau à nous, un peu sucré, mais si tu laisse chauffer longtemps cela deviendra plus épais et ce transformera en sirop, un met fort sucré.
  • Hum, j’en ai l’eau à la bouche !
  • Ah oui, n’oublie pas, l’on ne peut tailler qu’une fois un érable par année et cela doit ce faire à la fonte des neiges, avant nous sommes trop endormis, tu n’en retirerais rien de bon de nous !

Depuis ce temps les peuples amérindiens, puis beaucoup plus tard les nord-américains savent récolter l’eau de l’érable puis la transformer en merveilleux produit sucré. La feuille de ce merveilleux arbre est même rendu l’emblème du Canada !

Pour en apprendre plus sur la production du sirop d’érable.

Texte inspiré des oeuvres de Rudyard Kipling, découvrez quelques un de ses textes.



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