Chili : les classes aisées s’arment pour leur sécurité

Si le nombre d’armes vendues au Chili continue de diminuer, ce n’est pas forcément le cas parmi les classes aisées du pays. Selon les dernières statistiques nationales, le nombre de chiliens riches ou appartenant à la classe aisée du pays possédant chez soi des revolvers, pistolets automatiques ou mitrailletes a augmenté de 13,8% en 2010 comparé à l’année précédente. 36% des propriétaires d’armes à feus appartenant à la classe aisée ont justifié leur possession d’arme par la necessité de protéger leurs familles et leurs maisons d’éventuels délinquants.

Le directeur de la sécurité publique au Chili, Catalina Mertz, tient à modérer l’interprétation de ces chiffres : « Si les riches possèdent plus d’armes, ce n’est pas forcément à cause de l’insécurité. Quand vous leur demandez pourquoi ils achètent des armes, vous constatez que de moins en moins le font parce qu’ils ont peur de la délinquance. D’ailleurs, il serait dangereux que la population chilienne pense qu’il suffit d’acheter des armes pour faire baisser le taux de délinquance dans le pays. »

Mertz base son optimisme sur la baisse des ventes d’armes au Chili. La vente de pistolets a diminué de 57% sur ces 5 dernières années. En 2006, le Chili enregistrait 10235 armes à feux contre seulement 4353 en 2010.