Ce soir, deuxième partie de l'interview dans laquelle le meilleur buteur des Rapaces livre sa version des faits. Guillemette Flamein : samedi 5 mars, à trois jours du début des play-offs, le club annonce votre départ sans donner aucune explication. Pourquoi ?
Rane Carnegie : les dirigeants pensaient que c'était la meilleure chose à faire.
G. F. : suite à votre départ, le bruit a couru que vous êtes parti à cause d'une relation intime eue avec une femme liée à l'un de vos coéquipiers. Pour quelles raisons avez-vous quitté le club aussi rapidement ?
R. C. : je voulais rester et essayer de régler le problème. Les dirigeants du club ont jugé qu'il valait mieux pour moi que je quitte le club sur le champ. Dans un premier temps, j'ai souhaité rester. Pour commencer, je voudrais déclarer que je n'aurais jamais dû être impliqué dans cette histoire et je suis vraiment désolé d'y avoir pris part.
L'amie de ce joueur m'avait assuré qu'elle et mon coéquipier n'étaient qu'amis et qu'ils se sépareraient dès la fin de la saison. Et ce, parce que mon coéquipier ne voulait pas que les gens sachent que leur relation s'était terminée durant la saison. Ce qu'il y a eu entre elle et moi n'était pas une liaison, il n'y a pas eu de relations sexuelles entre nous ! Cette femme est venue vers moi à plusieurs reprises et dans un moment de faiblesse, je lui ai autorisé certaines libertés.
Cela étant dit, je suis déçu de la façon dont le club a géré cette situation. Je n'ai pas eu la possibilité de parler avec mes coéquipiers pour leur apporter ma version des faits. A ma connaissance, il n'y a pas eu de vote de l'équipe, mais juste la décision de me renvoyer chez moi et ce, après tout ce que j'ai fait pour aider l'équipe à accomplir ce que nous avons fait. La gestion de ce problème est une vraie frustration pour moi.
G. F. : que voudriez-vous dire aux supporters de Gap qui vous appréciaient et ont été très déçus par votre départ soudain ?
R. C. : à l'attention des supporters de Gap : "Je vous aime tous. J'ai passé d'excellents moments à Gap et s'ils l'ont été, c'était grâce à votre soutien. Je suis sincèrement désolé de m'être conduit de cette façon et j'espère un jour que vous pourrez me pardonner. Je vous souhaite à tous le meilleur pour l'avenir. Sincèrement."
G. F. : suite à cette affaire avec le club de Gap, comment envisagez-vous votre carrière ? Aimeriez-vous jouer à nouveau en France ?
R. C. : je rejouerais volontiers en France et même à Gap, si l'on m'en donnait la possibilité ! J'ai commis une erreur. Les gens font régulièrement des erreurs, mais on leur donne également une seconde chance ! J'espère que quelqu'un m'offrira cette seconde chance après avoir regardé l'ensemble de ma saison et avoir pris en compte tout ce que j'ai pu accomplir, sans s'arrêter uniquement à cette affaire ! Je ne sais pas encore où je jouerai la saison prochaine, mais où que ce soit, je serai prêt et impatient d'aide rmon équipe à atteindre ses objectifs.
G. F. : que pensez-vous de la saison qui vient de se terminer ? Quel club vous a le plus impressionné ?
R. C. : je pense que la saison a été assez équilibrée et que la ligue était étonnante ! N'importe quelle équipe pouvait battre l'autre à chaque rencontre. L'équipe qui m'a le plus impressionné cette saison après Gap était Briançon. Après tout ce qu'il s'est passé l'été dernier, ne pas savoir si elle allait être en Magnus pour finalement terminer à la 4e place est une histoire exceptionnelle !
G. F. : à votre avis, quelles améliorations doit apporter la fédération au championnat actuel ?
R. C. : elle doit poursuivre sa politique de développement envers les jeunes et s'engager à fond dans le jeu du hockey que ce soit au niveau du régime imposé ou de la préparation physique. S'investir à fond pour aller toujours mieux !
G. F. : de votre point de vue de joueur canadien, que doit améliorer le hockey français pour faire partie des plus grandes nations de hockey sur glace ?
R. C. : il faut être plus physique et plus confiant. Le talent est là. Il faut juste qu'ils comprennent qu'ils peuvent jouer et rivaliser avec n'importe qui !
Je terminerai en vous remerciant sincèrement de m'avoir permis de m'exprimer.
Un grand merci à Anne-Sophie et Benoît Thouary pour la traduction
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